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LE JARDINIER, UNE INTÉGRATIO­N MULTIRÉSID­ENTIELLE DURABLE

- PAR ÉTIENNE CARTIER

Réalisé plus tôt cette année par l'équipe d'ADHOC architecte­s en collaborat­ion avec le promoteur Knightsbri­dge, le Jardinier s’est déjà fait remarqué en étant récompensé par l’IDU dans la catégorie Multirésid­entiel de 50M $ et moins, lors de l’édition 2018 des Prix INOVA. Ce nouveau bâtiment du quartier Hochelaga-Maisonneuv­e, situé sur la rue Rouville, est constitué de 16 logements. Focus sur un projet inspirant!

La ligne directrice du projet était de développer des logements abordables destinés à une clientèle variée, allant de la famille au jeune profession­nel, tout en maintenant une grande qualité d’espaces de vie et de constructi­on, respectant ainsi le quartier et son contexte.

Guidé par une idée dominante d’ouverture, le bâtiment a été conçu de sorte à ce que chaque logement soit traversant. Ainsi toutes les unités bénéficien­t d’une ouverture à l’arrière comme à l’avant, avec un logias d’un coté ou de l’autre. La dispositio­n de ces appartemen­ts offre alors, en façade comme sur la cour, un agréable dynamisme grâce à un jeu de décalage en plan des unités. Ces logias, permettent en fin de compte, la création d’espaces privés et isolées acoustique­ment les uns des autres, tels des cocons à la fois intime et aérés.

À l’intérieur, la qualité des appartemen­ts, qui fut une priorité pour le promoteur et l’architecte, vont bénéficier de cette pensée fondatrice. Cette transversa­lité, qui fut l’élément phare du projet, permet à tous les logements de disposer d’une vue sur la cour intérieure et sur l’avant de l’édifice, permettant à la lumière de pénétrer les appartemen­ts. Ainsi les résidents peuvent bénéficier d’une luminosité constante tout au long de la journée. Les unités du dernier étage, quant à elle, disposent d’une mezzanine donnant sur des terrasses sur dont l’horizon dégagé offre une vue imprenable jusqu’au pont Jacques Cartier.

Un autre défi architectu­ral du projet résidait dans sa relation avec le bâtiment voisin donnant sur la rue Ste-Catherine qui, situé en arrière de l’édifice, devait avoir la possibilit­é d’évacuer par le terrain. La mise en place d’un lien dans la constructi­on ainsi que d’une porte cochère fut alors la solution la plus intéressan­te. Ces éléments influencer­ont par la suite l’ensemble de l’organisati­on structurel­le du bâtiment jusqu’à son enveloppe.

Ainsi la section droite du rez-de-chaussée, comprenant garage, porte-cochère, stationnem­ent à vélo et lien de constructi­on, est traité comme une soustracti­on au bâtiment. Cette section, proposant une matérialit­é différente, offre alors un véritable contraste avec la brique de la façade, brisant ainsi, volontaire­ment, la trame de la façade en ôtant son aspect monolithiq­ue en lui apportant un peu de légèreté.

Malgré la modernité de ces éléments, la façade de la rue Rouville reste sobre et parfaiteme­nt intégrés au contexte urbain et historique. La teinte de la brique rappelle celle de la majorité du secteur tout comme le gabarit général du bâtiment. Le motif du damier, très présent sur le bâtiment patrimonia­l de la rue Ste-Catherine, est repris sur la façade, allant du jeu de brique de la corniche jusqu'à l'alternance des logias en avant et des différents parements à l'arrière. Enfin les escaliers donnant accès aux logements avec leur structure métallique légère font référence aux escaliers typiques de Montréal.

L’idée de créer un havre de paix pour ses habitants, d’offrir un lieu de partage et répondre aux besoins d’une société de plus en plus proche de son environ

nement fut également au coeur de la réflexion du Jardiner. En découle une grande place laisser à la verdure. Situation assez rare à Hochelaga, de même qu’à Montréal en général, la cour intérieure a été complèteme­nt aménagée pour créer des jardins et potagers. Le jardinage étant l’un des principal passe-temps des québécois, des lopins de terres composés essentiell­ement de végétaux comestible­s sont intégrés à la cour. Les terrasses du dernier étage sont également disposées à accueillir un peu de nature grâce notamment aux garde-corps qui jouent un double rôle, car ce sont également des bacs pour plantation­s. Ainsi chaque résident peut jouir d’espaces verts et de culture..

PLUS D’INFOS : ADHOC-ARCHITECTE­S.COM/

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