Réjean Léveillée, un homme qui savoure sa vie
Quand on a survécu à un écrasement d’hélicoptère, comme ce fut le cas pour Réjean Léveillée, le 16 décembre 2009, on devient apparemment plus fataliste et on apprécie davantage ce que la vie nous apporte. «Tu décides tellement rien», constatet-il. «En tout cas, je suis plus humble qu’avant. Mais je suis tellement content de ce qui m’arrive en ce moment», ajoute-t-il à propos de son travail de chef d’antenne à TVA et d’animateur à LCN, les fi ns de semaine. « Comme là, ils viennent de m’appeler pour remplacer Sophie [ Thibeault]. Alors, je l’accepte; c’est un honneur. Ce sont de belles choses que je savoure quand elles arrivent.»
En effet, après 35 ans de journalisme (qu’il fêtait en juillet dernier), Réjean a, ces temps-ci, du pain sur la planche. Il poursuit ses reportages
Coup de chapeau du vendredi, en ondes à TVA Nouvelles 18 h, animé par Pierre Bruneau. «Je reçois pas mal de courrier à ce sujet-là, dit-il, et c’est moi qui gère tout ça.» Depuis peu, il est devenu animateur de l’émission du matin à LCN, entouré de Mélanie Bergeron, aux nouvelles, et de Yannick Marjot, à la météo et aux réseaux sociaux. En plus de ses collaborateurs réguliers, Réjean reçoit des invités de tous les domaines sur le plateau. Pour lui, c’est un travail moins encadré que le bulletin de 18 h. «On se réveille avec le monde, explique-t-il, et on a trois heures à faire. Alors, c’est un tout autre rythme que les nouvelles. On peut se relaxer. Et le public réagit beaucoup par Facebook.» Ainsi, Réjean est en ondes de 7 h à 10 h, les samedi et dimanche.
Comme en fin de semaine, il assure la fonction de chef d’antenne du TVA Nouvelles week
end de 18 h, il a une pause entre les deux émissions. «J’ai le temps d’aller voir Line [sa femme] à la maison et de faire une marche avec mon chien, avant de retourner en studio en fi n d’après- midi. Après, on a nos soirées à nous. Alors, on se paye la traite avec une bonne bouffe. Et je ne travaille pas la semaine. Alors, on a du temps ensemble. Avec ma femme, on fait toujours un voyage en Europe l’été.»
Réjean ne garde pas de véritables séquelles de son spectaculaire accident, mais avoue des « petits bobos » . « Quand on a une température humide, comme l’été dernier, je le ressens. Je peux vous dire que ça me rentre dans le corps. Mais je n’ai pas le goût de me plaindre. On m’a laissé en vie. Alors, je ne me plains pas.» Même s’il prend soin de sa santé, cet heureux grand- papa n’est pas inscrit au gym, comme c’est devenu la mode. « Avant mon accident, je n’étais pas un athlète. Alors, je ne le suis pas plus aujourd’hui » , dit- il bien franchement.