MICHEL BARRETTE, fier de sa relève
IL Y A 30 ANS, IL LAISSAIT TOMBER UN POSTE IMPORTANT, UN JOB STEADY AU SEIN D’UNE INSTITUTION FINANCIÈRE POUR TENTER SA CHANCE COMME HUMORISTE. MICHEL BARRETTE, QUI NOUS PRÉSENTE EN CE MOMENT SON 10E ONE MAN SHOW, PEUT ÊTRE FIER DE SA DÉCISION... J’ai eu 150 accidents, j’ai “scrapé” des voitures et des motos, je me suis battu et je me suis fait battre, j’ai eu quatre enfants de huit femmes différentes... » Michel Barrette exagère à peine lorsqu’il résume sa vie. L’humoriste souligne ses 30 ans de carrière avec un 10e spectacle. Oui, il a bien fait de troquer un poste stable au sein d’une institution fi nancière pour aller faire tourner des ballons sur son nez. Dès ses débuts, son personnage de Roland Hi! Ha! Tremblay a été un véritable phénomène à l’époque, à la fi n des années 80. « On a vendu 256 000 exemplaires du Temps d’une dinde et on en a manqué! Ç’a été ma porte d’entrée dans le show-business... Mais derrière lui, il y avait moi. J’étais un jeune homme qui avait l’ambition de devenir acteur et de faire rire les gens sans personnage.»
Aujourd’hui, cela fait 20 ans que le personnage a quitté la scène. Michel l’a « tué » en décembre 1993. Et celui qui était derrière prend maintenant toute la place. On a découvert, au fi l des années, un formidable conteur! C’est ce dernier qui tient l’affiche, en ce moment, du 10e one man show Faut qu’j’te raconte, en tournée au le Québec. Michel sera entre autres de passage à Trois- Rivières le 17 novembre.
RICHARD MARTINEAU ET L’HUMOUR
Parmi ceux qui ont collaboré à l’écriture des textes, il y a Richard Martineau. «J’étais un lecteur de Richard et je réagissais souvent à ses chroniques. Et ce que je relevais souvent, c’était le gros bon sens.» Il a même conservé quelques chroniques qui, croyait-il, auraient pu faire des numéros d’humour. Il l’a donc contacté et lui a demandé s’il voulait travailler avec lui.
Mais un mois après qu’ils ont commencé à écrire ensemble, la femme de Michel lui a dit qu’il faisait fausse route. «Elle m’a demandé: “Est-ce que vous êtes