Échos vedettes

«C’EST QUELQU’UN DE TRÈS LUMINEUX ET DE JEUNE» – ELISAPIE ISAAC

Pour Travelling Love, l’artiste inuk a collaboré avec Jim Corcoran

- MARIE-CLAUDE DOYLE

DU GRAND NORD À MONTRÉAL, EN PASSANT PAR LE RESTE DU CANADA, ELISAPIE ISAAC RÉPAND SA MUSIQUE «POP POLAIRE», QUI RÉCHAUFFE LES COEURS AU-DELÀ DES FRONTIÈRES. L’AUTEURE-COMPOSITRI­CE-INTERPRÈTE INUK A VOULU DONNER UN NOUVEAU SOUFFLE À SES RACINES AUTOCHTONE­S AVEC SON DEUXIÈME ALBUM SOLO, TRAVELLING LOVE.

Elisapie Isaac fait partie de ces artistes de la jeune génération autochtone qui donnent un autre souffle aux racines traditionn­elles tout en incarnant la modernité. Née d’une mère inuk et d’un père originaire de Terre-Neuve, elle a été adoptée dès sa naissance par une famille inuite dans le Grand Nord. «J’ai grandi là jusqu’à 22 ans. J’ai des racines anglophone­s du côté de mon père biologique. Je n’ai pas grandi avec lui, mais je l’ai connu » , raconte la chanteuse, dont la famille habite toujours là- bas. Malgré les kilomètres qui les séparent, Elisapie retourne voir les siens au moins une fois par année. Celle qu’on décrit comme une artiste faisant de la «pop polaire» lance un deuxième album solo, trois ans après la sortie de There Will Be Stars.

UNE COLLABORAT­ION FRUCTUEUSE

Écrit en anglais et en inuktitut, Travelling Love est inspiré en grande partie de ses soupers de filles. « Au lieu de dire qu’on ne comprend pas les gars, de se concentrer sur le négatif, j’ai trouvé ça le fun de focaliser sur le positif, en disant que la femme est un être rempli d’émotions, d’hormones, de failles, d’intensité, d’amour » , révèle- telle. La jeune femme a non seulement coécrit plusieurs des musiques avec Manuel Gasse et Gabriel Gratton, les musiciens multi- instrument­istes avec qui elle travaille depuis trois ans en tournée, mais elle a également fait appel à Jim Corcoran pour la guider dans la création. « On a fait deux tounes dont on a coécrit les paroles, mais je ne peux pas dire que Jim a coécrit l’album parce qu’il était déjà pas mal fini. J’ai voulu avoir son avis, souligne Elisapie. J’aime son être. Je trouve que c’est quelqu’un de très lumineux et de jeune. C’est l’fun d’être à côté de lui et de jaser de la vie. »

L’INSPIRATIO­N DE SA FILLE

Dans ses remercieme­nts, Elisapie nomme sa fille, Lili-Alacie. «Elle me fait réaliser comment je suis privilégié­e d’être une maman qui fait des chansons dont elle connaît déjà toutes les paroles ou presque. Elle improvise, même si elle ne parle pas anglais. C’est comme si elle me donnait des ailes pour que je tripe encore plus dans la vie, que je me sente libre et que j’aie le goût d’être heureuse. Je trouve ça inspirant, en ce moment, ma vie avec ma fille. Je suis totalement en amour avec elle.» Séparée depuis l’an dernier du père de l’enfant, le comédien Patrice Robitaille, elle dit bien s’adapter à son mode de vie, qui l’amène à voyager un peu partout. «Je veux travailler fort pour mon album, ma carrière, mais en même temps, j’ai aussi une belle entente avec le papa de Lili- Alacie. On a établi un horaire et on essaie de le respecter. » Avec un titre comme Travelling Love, on ne peut s’empêcher de lui demander si elle a retrouvé l’amour depuis sa rupture. «Je suis pas mal en amour avec ma fille! Disons ça » , s’est- elle contenté de révéler. À six ans, la petite a déjà visité le Grand Nord quatre fois. «Elle est très fière de ses racines inuites. Ça fait partie d’elle. Je veux qu’elle ait un sentiment d’appartenan­ce, même si elle est très francophon­e.»

Rêvant d’une carrière à l’étranger, Elisapie dit avoir des plans pour les États- Unis et l’Europe, mais il n’y a rien de concret pour le moment. Cet automne, elle fait la première partie des shows de l’artiste Royal Wood. L’année prochaine, elle entamera sa tournée de spectacles.

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