Le testament: seulement mauvais ou irrecevable?
Après le décès de Michael, pendant cinq jours, même sa famille ignorait qu’il y avait un testament. Puis, surprise: le 1er juillet, l’avocat John Branca est apparu avec un testament daté de 2002. Un fait d’autant plus surprenant qu’en 2003, à la suite de doutes sur l’intégrité de l’homme, Michael avait remercié Branca et exigé qu’on fasse suivre ses papiers chez son nouvel avocat.
La surprise de Branca était inusitée, mais probablement légale. Les Jackson, sur le coup, n’ont pas fait de vagues et ont attendu le règlement. (Un tien vaut mieux que deux tu l’auras: ils acceptaient ainsi les volontés de Michael.)
Mais, de fil en aiguille, les litiges ont surgi. D’abord, la succession (soit Branca et deux associés) a refusé de poursuivre le producteur AEG, qui avait, selon les Jackson, poussé l’artiste à se détruire. (Le docteur Conrad Murray était employé par AEG.)
Puis, en 2011, pendant que Katherine touchait un maigre 500 000 $ annuellement pour s’occuper de ses trois protégés, la succession avouait des dépenses de 29 M$ en 16 mois, dont 9 M$ juste pour John Branca... en neuf mois!
Randy Jackson n’était plus seul à crier au complot. Des vérifications ont révélé plusieurs irrégularités du testament (longueur, formulations, date de signature, etc.), mais toujours, les Jackson (en fait, Katherine et ses petitsenfants) voulaient négocier avec un minimum d’avocasseries. Or, il y a quelques jours, Branca et compagnie, la succession légale, ont carrément refusé de collaborer avec les avocats des Jackson (neuf documents rejetés). Est-ce un tournant? Un durcissement? La guerre n’est pas finie...