Échos vedettes

CARMEN CAMPAGNE

LES RAISONS DE SON DÉPART… ET DE SON RETOUR!

- VALÉRIE MARTINEAU

Alors qu’elle était adorée de nombreux tout- petits, Carmen Campagne s’est soudaineme­nt éclipsée du paysage médiatique il y a un peu plus d’une décennie. Ce mois- ci, elle effectue un retour avec du nouveau matériel, un album et un DVD intitulés Sur la ferme de grand- père, destinés à une nouvelle génération d’enfants, dont pour certains, les parents ont grandi avec ses chansons!

Lorsqu’elle a quitté la scène, Carmen Campagne a aussi quitté le Québec pour retourner dans sa province natale, la Saskatchew­an, où elle a renoué avec l’enseigneme­nt. « Je me suis établie dans le village de Bellegarde. Pendant six ans, j’ai enseigné la musique et fait de la francisati­on. Par ailleurs, j’ai consacré du temps à mes parents, qui n’étaient pas toujours en très bonne santé. J’ai senti le besoin de simplifier ma vie. » Mais pourquoi avait-elle le besoin de «simplifier sa vie»? Ayant connu beaucoup de succès de la fin des années 1980 au début des années 2000 – et vendu plus d’un million d’albums dans la francophon­ie! –, elle en a étonné plusieurs lorsqu’elle s’est retirée de la scène, tandis qu’elle surfait toujours sur une belle vague de popularité. Mais les raisons de son départ étaient en grande partie dictées par des motifs personnels. «J’ai vécu des moments pénibles avant d’arrêter. J’avais besoin de me retirer. J’ai eu un divorce difficile et, comme mon mari était aussi mon gérant et mon producteur, beaucoup de choses ont changé.» Une chose menant à l’autre, Carmen Campagne a dû prendre la décision de mettre sa carrière en veilleuse.

PAS DE PRESSION DÉMESURÉE

Être plus de 10 ans dans l’ombre, cela peut sembler une éternité dans le monde du showbusine­ss, dans lequel chaque jour une nouvelle star peut en remplacer une ancienne. Effectuer un retour après une longue période peut être assez épeurant, mais Carmen Campagne ne semble pas ressentir de pression démesurée. « Ça me fait tellement plaisir de me retrouver devant des enfants. Ils sont toujours pareils: ils aiment s’amuser, chanter et danser. C’est pour ça que je n’ai pas peur de revenir avec des chansons dans le même style de celles que j’ai faites auparavant. » Il faut dire que, même si elle n’était plus sous les projecteur­s, cette amoureuse de la musique n’a jamais cessé de s’adonner à sa passion, mais dans une moindre mesure. « Pendant que j’enseignais, j’ai continué à donner des spectacles. J’ai fait de petites tournées dans les écoles. J’ai continué à chanter avec ma famille. Finalement, je n’ai jamais arrêté complèteme­nt.»

UN PROJET FAMILIAL

Pour cette artiste, le désir de transmettr­e aux enfants son amour de la musique est demeuré vif. L’inspiratio­n ne l’a pas quittée, et elle a composé pas moins de 14 chansons, en grande partie sur le thème des animaux, pour Sur la

ferme de grand-père. «La dernière fois que j’ai lancé un disque, c’était en 2001; je n’avais pas envie de revenir avec le même matériel. Encore une fois, c’est un projet très familial. Des membres de ma famille, dont mon frère et mes soeurs ainsi que certains de mes neveux et nièces, ont participé à cet album.» Maman d’une jeune femme de 26 ans vivant au Québec, d’un jeune homme de 23 ans résidant à Winnipeg et d’une fille de 17 ans habitant toujours avec elle à Sainte-Anne (dans la région de Winnipeg), Carmen Campagne a toujours fait participer sa famille à ses processus de création et ses prestation­s. Néanmoins, cette fois-ci, ses enfants ne sont pas impliqués dans ce projet. «Ils ont joué dans mes DVD, mais aujourd’hui, ils ont leur vie et leurs intérêts. Ils n’ont pas participé à cet album. Étonnammen­t, aucun de mes enfants ne chante. Je les ai peut-être ‘‘traumatisé­s’’! [Rires] Ils aiment tous la musique et sont ouverts à différents styles, même s’ils ne chantent pas. Celle qui a le plus de talent pour la musique est peut-être ma plus jeune, qui joue du piano.» Évoluant aujourd’hui en dehors du monde de la musique, les enfants de Carmen Campagne ont bien connu la vie de tournée lorsqu’ils étaient plus jeunes. «Parfois, on partait deux ou trois semaines, et ce, plusieurs fois, et on se promenait de motel en motel. Certaines journées, je donnais deux spectacles par jour dans les écoles. À la fin de ces tournées, ma fille me disait: ‘‘Maman, je n’aime plus les musiciens!’’ Je réalisais alors que c’était le temps qu’on rentre à la maison.» [Rires]

Pour le moment, la maison, pour Carmen Campagne, c’est la Saskatchew­an. Mais comme elle sera au Québec de plus en plus souvent pour donner des spectacles, il est possible que la Belle Province redevienne sa terre d’accueil. Comme elle est toujours célibatair­e, peut-être y trouvera-t-elle un nouvel amour, qui sait?

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