TERI SHIELDS, STAGE MOTHER
Qu’il s’agisse d’Ethel Gumm (mère de Judy Garland), de Rose Hovick (Gypsy Rose Lee), de Jaid Barrymore (Drew) ou de Dina Lohan (Lindsay), les stage moms sont un archétype du show-business américain: ce sont des mamans qui croient se dévouer corps et âme pour la réussite de leur enfant alors qu’elles vivent surtout une vie de showbiz par procuration.
Teri Shields, qui est morte la semaine dernière à New York (des suites d’une maladie liée à la démence), fut une des stage mothers qui ont suscité le plus de contestations. Pas parce que Brooke fit ses premières publicités à 11 mois ni parce que Teri lui permit de jouer, à 11 ans, une enfant prostituée dans le scandaleux film de Louis Malle Pretty Baby. Teri a choqué par son inconscience, disant par exemple de Brooke: «Certains voient en elle la naïveté de l’enfance et d’autres, la sexualité. Elle fait donc l’affaire de tout le monde.»
À 14 ans, Brooke a ensuite été la sexy babe des jeans de Calvin Klein et a fait des photos «artistiques» pour Playboy. Teri était sa gérante, sa «momanager», mais sa brillante fille grandissait et voulait étudier; leurs querelles sont devenues épiques. (Pas surprenant que Brooke et Michael Jackson se soient si bien compris.)
Brooke a raconté: «Il y avait des choses que je voulais essayer, mais elle voulait créer un personnage plutôt que de développer un talent.» Émancipée de Teri depuis 1995, Brooke restait attachée: «Il y a eu des bouts difficiles, mais c’était ma mère.»