AVANT QUE MON COEUR BASCULE
Un univers difficile à accepter
Le réalisateur Sébastien Rose (Comment ma mère accoucha de moi durant sa ménopause, La vie avec mon père) propose un tout nouveau long métrage traitant de la filiation improbable entre une adolescente et une femme qui n’est pas sa mère. Une filiation qui passe par un rachat.
Sarah (Clémence DufresneDeslières), une adolescente rebelle de 16 ans, s’amuse à voler les gens qui lui donnent un coup de main. Parfois, elle agit avec un complice, son ami Louis (Étienne Laforge). Le plus souvent, c’est seule, par le moyen de l’auto- stop, qu’elle s’en prend aux gens qui s’arrêtent pour l’embarquer. Quand un bon Samaritain lui offre de faire un bout de chemin avec elle, Sarah trouve une façon de lui dérober quelque chose dans la voiture. Un jour, Marc (Alexis Martin), un professeur, s’arrête pour la laisser monter. Rapidement, elle essaie de le voler. Mais les choses tournent mal... Marc meurt. Sarah s’enfuit, mais elle décide très vite de revenir dans l’univers de cet homme. Elle s’arrange pour faire la connaissance de sa veuve, Françoise (Sophie Lorain). Une amitié naît alors entre elles.
Il faut une bonne dose de volonté pour accepter l’univers imaginé par Sébastien Rose. D’abord, le choix de tourner une grande partie des images caméra à l’épaule est discutable. Parfois, ça bouge tellement que c’est carrément étourdissant, pas toujours clair et, surtout, agaçant. Ajoutez à cela des parties de l’histoire cousues avec du fil un peu trop gros. On n’a pas vraiment d’explications sur les raisons qui amènent Françoise à ouvrir sa porte à l’adolescente. On aurait aussi aimé en savoir plus sur la jeune Sarah. Quels sont les liens qui l’unissent à Ji-Guy (Sébastien Ricard), un personnage pas très bien défini?
Bref, Avant que mon coeur bascule est un film demandant.