Échos vedettes

LE PRÉNOM

Tensions familiales

- AVEC PATRICK BRUEL, VALÉRIE BENGUIGUI ET CHARLES BERLING LOUISE JALBERT

Ce sont Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patellière qui ont scénarisé et réalisé l’adaptation pour le grand écran de leur pièce à succès, présentée l’été dernier sur la scène du Monument-National, dans une adaptation de Serge Denoncourt. Cette comédie familiale douce-amère est donc très proche de l’oeuvre originale.

Patrick Bruel y incarne Vincent, 40 ans (né en 59, l’acteur fait toutefois plus vieux), le conjoint d’Anna (Judith El Zein), qui est enceinte de leur premier enfant. L’excellente Valérie Benguigui joue sa soeur Élisabeth et Charles Berling, Pierre, le mari de cette dernière. Guillaume de Tonquédec est Claude, leur ami de toujours. On note quelques apparition­s de Françoise Fabian dans le rôle de la mère de Vincent et Élisabeth.

Un peu comme c’était le cas pour Le dîner de cons, le coeur de cette réalisatio­n est pratiqueme­nt du théâtre filmé, dans un huis clos, mais grâce à la performanc­e des acteurs et au rythme des dialogues, c’est une réussite. Dès le début, une narration humoristiq­ue permet d’ailleurs bien des clins d’oeil dans la présentati­on des personnage­s, un procédé qui rappelle Le fabuleux destin d’Amélie Poulain, souvent utilisé depuis sa création en 2001. Le plus souvent franchemen­t drôle, cette histoire comporte des moments touchants et d’autres, carrément dramatique­s.

L’action se passe lors d’un souper chez Pierre et Élisabeth, tous deux professeur­s, lui à la Sorbonne, elle dans un lycée. Ces intellectu­els de gauche reçoivent Vincent, le frère d’Élisabeth, un agent immobilier plutôt de droite, sa femme qui fait carrière dans la mode et leur ami d’enfance qui joue du trombone dans un orchestre symphoniqu­e. Leur première prise de bec se fait autour du prénom choisi pour le bébé qui s’en vient. Un choix qui ne fait pas consensus, c’est le moins qu’on puisse dire. Mais il n’y a pas que cela! Bien des tensions familiales refont surface durant cette soirée où l’on se dit finalement ses quatre vérités.

Avec ses répliques cinglantes, ce texte amuse l’auditoire qui peut y reconnaîtr­e un personnage ou une situation qu’il a déjà vécue. Voilà pourquoi cette comédie sur les travers humains et les tensions familiales plaira à un large public.

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Vincent (Patrick Bruel), Claude (Guillaume de Tonquédec) et Pierre (Charles Berling), lors d’un souper amical qui brasse bien des émotions.

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