« L’essentiel pour moi, c’est de faire de belles rencontres»
On l’a vue dans la série 19- 2, où elle interprétait Laura, qui était amoureuse de la policière Bérangère Hamelin. «Ce petit rôle m’a permis de rencontrer Podz», dit Sarianne Cormier. C’est ainsi que le réalisateur de L’affaire Dumont lui a offert de jouer Céline Boisvert, l’ex-femme de Michel Dumont et mère de ses deux enfants.
Son personnage de Céline est assez important. « Parce qu’il y a le drame des enfants, explique son interprète. Ça montre aussi le contexte dans lequel l’histoire de Michel Dumont se passe. » Ce tournage lui laisse de merveilleux souvenirs. «Marilyn [Castonguay] et moi, on a eu de beaux fous rires, on est devenues des amies, je l’adore. Marc- André [Grondin] et Kathleen Fortin sont formidables. Vraiment, c’est l’fun un plateau comme ça.»
Touche- à- tout dans le métier, Sarianne a piloté un projet original pour le web avec Julie Artacho. La série Nous sommes les filles, pro- duite sur une période d’un an, présente les portraits de 100 femmes oeuvrant dans divers domaines de création. « Ce sont toutes des coups de coeur!» précise-t-elle.
EN COUPLE AVEC JÉRÉMIE McEWEN
Dans la vie, son conjoint, Jérémie McEwen, n’est pas comédien, mais philosophe et communicateur. « Il enseigne la philosophie au collège Montmorency, dit- elle, mais il fait aussi une chronique à Bande à part à la Première Chaîne de Radio- Canada. » Mentionnons qu’il est le fi ls du peintre Jean McEwen ( décédé en 1999).
Sarianne porte le prénom de son arrièregrand- mère. Elle est née en Gaspésie et son père ( un grand bricoleur) habite toujours Newport. C’est là qu’elle a tourné le court métrage Les vestiges, qui met en vedette Émilie, une petite fi lle du coin. Intégré dans la série
Intimité regroupant cinq courts métrages, ce fi lm a été présenté au Festival du nouveau cinéma et sera vu dans d’autres festivals cette année. Si elle va régulièrement en Gaspésie, elle est installée en ville, où elle se déplace à vélo et à pied. «Je marche beaucoup, dit-elle, et je pense comme Simone de Beauvoir que “marcher, ça lave l’esprit”...».
UNE CRÉATION AU THÉÂTRE
Sur scène à Sherbrooke à compter du 16 novembre, Sarianne joue notamment avec Sébastien David dans Ce qu’on enterre, la création des Turcs Gobeurs d’Opium, signée par trois auteurs, soit Sarah Berthiaume, André Gélineau et Catherine Léger. « J’adore jouer, dit-elle, c’est mon métier. Mais je ne me sens jamais démunie parce que j’ai d’autres projets. Pour moi, l’essentiel, c’est d’être avec les gens et de faire de belles rencontres.»
Mentionnons que Sarianne ne sera pas de la suite de 19-2, dont le tournage a lieu actuellement. «Mon personnage était en amour avec une policière, précise- t- elle, mais elle lui a cassé la gueule. Alors je n’y suis plus.»