Échos vedettes

«LES BOULES D’ÉMOTION ET LA COMPLAISAN­CE ME FATIGUENT» – OLIVIER ROBILLARD LAVEAUX

IL N’A PAS LA LANGUE DANS SA POCHE. ET C’EST PARCE QU’IL A UN SENS CRITIQUE QU’OLIVIER ROBILLARD LAVEAUX S’EST RETROUVÉ SUR LE PANEL DE C’EST JUSTE DE LA TV, EN REMPLACEME­NT DE MARC CASSIVI.

- SABIN DESMEULES

Je me suis demandé si j’étais capable de sauter dans un train en marche et de remplacer mon panéliste préféré – parce que je l’écoutais CJDLTV… » admet Olivier, qui s’est joint à André Robitaille, Anne- Marie Withenshaw et Liza Frulla pour parler de télé les vendredis, à 21 h, sur ARTV. Le jeune homme n’a pas hésité. « Il y a eu un processus de sélection qui a duré un bon mois et, à la fin, je la voulais, la job!»

Non, il n’est pas télévore. Le gars est un journalist­e qui s’intéresse surtout à la musique. Mais quand le chroniqueu­r de La Presse a quitté l’émission, l’équipe désirait trouver son équivalent. « On est venu me chercher parce que je suis un journalist­e qui a développé un sens critique pendant une dizaine d’années au Voir », note celui qu’on peut aussi entendre à Voir. tv, à Télé- Québec. « Je suis de gauche, dans la trentaine, avec des idéaux assez marqués. » Olivier ne tripe pas sur la téléréalit­é, les émissions populaires et les variétés. Il ne s’est d’ailleurs pas gêné, en début de saison, pour critiquer sévèrement Un air

de famille! «Mes opinions les plus tranchées sont sur les émissions de musique. On dirait que d’avoir 10 ans d’expérience en journalism­e “musique” fait que je n’ai pas peur de me prononcer là-dessus, je m’affirme!»

Depuis que son travail exige de lui qu’il s’exprime sur la télé, son nombre d’heures passées devant la télévision est passé de 10 à 25 par semaine. «Il y a des jours où je suis en boxers et où j’écoute la télé toute la journée!» Oli a fait du rattrapage: il s’est abonné à Netflix pour aller voir des Breaking Bad et autres Walking Dead, il a loué des classiques de la télé qu’il n’avait pas vus. «C’est comme si je recommença­is... En même temps, j’arrive en n’ayant peur de rien: je n’ai pas d’amis en télé, je n’ai pas vraiment de contrats à gauche et à droite – je ne me sens pas les mains liées – et mon but n’est pas de plaire...»

JOURNALIST­E À CAUSE DE SON COUSIN

C’est grâce à son cousin Patrick Marsolais, qui est de 14 ans son aîné, si Olivier a choisi ce métier. «J’étais jeune, il m’emmenait voir des shows et j’étais bien impression­né! Je me disais: "Wow! Il rentre gratuiteme­nt! Wow! Il reçoit des disques! C’est écoeurant comme job! Je veux faire ça, moi aussi!"»

SON COUP DE COEUR TÉLÉ…

« Beaucoup de documentai­res… Dont Colère en Amérique, qui est encore sur Tou.tv. C’est du bon reportage, qui parle de la situation politique et sociale aux États-Unis, un documentai­re bien fait.»

CE QU’IL N’AIME PAS…

«Les boules d’émotion et la complaisan­ce me fatiguent. Et l’hyper-dramatisat­ion. Ça me met mal à l’aise.»

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