SÉBASTIEN RICARD

DANS UN RÔLE D’ADOLESCENT ATTARDÉ

Dans Avant que mon coeur bascule, le plus récent long métrage de Sébastien Rose, Sébastien Ricard donne vie à un personnage aux multiples facettes. L’acteur nous parle de son expérience et de Ji-Guy.

Sébastien, parlez-nous d’Avant quemon

coeurbascule...

C’est un film qui parle de ce moment charnière que la plupart des gens traversent dans leur vie, ce moment où tout se décide. Sébastien Rose le situe dans l’adolescence. C’est une période de la vie très intime, grave et importante. Il y a deux mondes dans le film: celui d’avant la période de décision et celui d’après. Évidemment, les deux sont en compétition. Et moi, j’incarne le côté obscur de la force... [Rires] On peut aussi dire que c’est une oeuvre sur le Québec d’aujourd’hui. Ça parle de la société et de la collectivité québécoise. C’est un aspect du film qui m’a beaucoup surpris. Je ne m’attendais pas à voir ce portrait du Québec contemporain, qui est très troublant. Il y a quelque chose de l’intimité de l’âme collective québécoise, là-dedans.

Qui est ce Ji-Guy que vous incarnez?

N O TI UC OD PR O: OT PH C’est un adolescent attardé. Je ne crois pas qu’il ait basculé, traversé ce moment charnière. Quand tu as 35 ans et que tu crois que tu en as 15, c’est un peu disgracieux. Alors, ça donne ce personnage de Ji-Guy, qui est un peu dégoûtant quelque part. En même temps, il a une certaine tendresse.

Qu’est-ce qui vous a le plus interpellé dans ce rôle?

C’était surtout de faire quelque chose que je n’avais jamais pu faire. J’ai fait au théâtre des trucs qui peuvent s’approcher de ça, mais c’était vraiment la première fois que j’incarnais un rôle comme celui-là au grand écran. C’est un rôle très physique. J’ai bien aimé ça. Et j’étais très intéressé à travailler avec Sébastien Rose. J’ai beaucoup d’estime pour son travail.