Sarah Toussaint- Léveillé

DEPUIS DES ANNÉES MAINTENANT, CETTE «NOUVELLE» CUMULE LES HONNEURS ET LES PRIX. AUTEURECOMPOSITRICE-INTERPRÈTE, LA JEUNE FEMME A PARTICIPÉ À PLUSIEURS FESTIVALS, DONT CELUI DE CHANSONS DE PAROLE, À BARJAC, EN FRANCE. ÉCHOS VEDETTES PRÉSENTE ICI SARAH TOUSSAINT-LÉVEILLÉ.

À 22 ans, la fille cadette de François Léveillée a déjà un curriculum vitæ assez impressionnant, une feuille de route que plusieurs pourraient lui envier. En 2008, elle a remporté la finale nationale de Cégeps en spectacle, à titre d’auteure-compositrice-interprète. La même année, elle a obtenu la médaille d’or aux Jeux de la francophonie canadienne. Deux ans plus tard, elle attire l’attention en assurant la première partie du spectacle de son papa. En 2011, elle a gagné trois prix au Festival de la chanson de Saint-Ambroise, dont le prix SOCAN de la chanson primée. Et à la dernière édition des Francouvertes, Sarah ToussaintLéveillé (qui, à la différence de son père, écrit son nom sans «e») a réussi à se rendre en demi-finale. «C’est un peu drôle qu’aujourd’hui j’écrive des chansons, parce que je n’aurais pas cru faire ça dans ma vie. J’ai toujours fait de la musique, et ç’a toujours été clair que c’est ce que je voulais faire, mais j’abordais ça de façon cinématographique.»

Sarah Toussaint-Léveillé explique qu’elle a un faible, depuis longtemps, pour les bandes sonores de films. Et la volonté et le désir de composer étaient là, mais peut-être pas le goût de se retrouver sur scène. Une crainte l’habitait. «Je me suis lancée à Cégeps en spectacle, avec deux chansons, parce que je voulais vaincre cette peur de la scène. C’était un défi personnel au départ. Finalement, à force de faire des rencontres et d’écrire des chansons, j’ai fini par donner plus de spectacles et par me rendre compte que ce métier me tentait.» À travers ce parcours musical, il y a eu les études, dont la création littéraire, à l’université. «Ça m’a vraiment aidée à développer un regard objectif sur ma façon d’écrire.»

UN VOYAGE À TRAVERS SIX ANS DE SA VIE

Ne manquait plus qu’un album. C’est maintenant chose faite. La jeune femme nous propose La mal lunée. Se décrivant comme une fille spontanée et curieuse, Sarah ToussaintLéveillé a concocté son album avec, comme leitmotiv, la liberté. «En tant que musicienne ou dans tous les autres projets que je pourrai toucher ou entreprendre, ce que je veux, c’est être libre. » Elle confie, à propos de La

mal lunée: « Ce disque représente vraiment, pour moi, mon entrée en matière dans le monde de la musique. C’est mon début avec le public et mon début sur la scène, parce que ce sont des chansons que j’ai créées de 15 à 20 ans. Je ne les ai pas écrites dans le but de sortir un album. J’ai fait des chansons dans une période de ma vie pendant laquelle je ne réfléchissais pas au fait que j’allais peutêtre faire ça plus tard. Je ne pensais pas aux gens qui allaient les écouter, un jour, peutêtre. » Elle mentionne aussi qu’une certaine naïveté traverse ses chansons. Les textes de Sarah Toussaint-Léveillé sont enrobés tantôt de blues, tantôt de folk, de jazz ou même de reggae. « C’est vraiment un voyage à travers six ans de ma vie.»

Sarah Toussaint- Léveillé fait tranquillement, mais sûrement, sa place dans le monde musical québécois. Toutefois, d’autres avenues pourraient être explorées. Un baccalauréat en cinéma reste dans ses plans. Et si le septième art lui apporte autant que la musique, on n’a pas fini d’entendre parler de cette «mal lunée».