LES OBAMA NE DÉMÉNAGERONT PAS
Ainsi, les Obama ne déménagent pas. Quand elles quitteront la Maison-Blanche en 2016, Sasha, 11 ans, et Malia, 14 ans, y auront passé la moitié de leur vie! Heureusement, pour l’instant, elles ont relativement bien échappé aux projecteurs ( voir l’encadré). Leur mère, elle, a évidemment été plus présente… et très appréciée. Cet automne, le taux d’affection des Américains pour Michelle atteignait 66 % – et celui pour son mari, seulement 50 %. Pas étonnant que Barack ait dit le soir de sa réélection: « Je n’ai jamais été si fier qu’en voyant notre pays tomber en amour avec toi.»
Les Américains aiment Michelle, non parce qu’elle s’habille comme une mannequin ou décore avec goût, non pour ses qualités d’hôtesse ou de fidèle épouse, mais parce qu’elle incarne avec sérénité la superwoman de notre temps. Diplômée de Harvard, moins politique que Hillary Clinton jadis, mais plus impliquée que Nancy Reagan ou Laura Bush, qui avaient fait des drogues et de l’analphabétisme leur cause, Michelle Obama combat l’obésité infantile. Son programme Let’s Move (Grouillons-nous) touche l’éducation nutritionnelle, l’exercice, la création de potagers domestiques et la lutte contre les sucres. Assez pour que la droite hystérique reproche à la première dame «socialiste» de contrôler ce que le peuple mange!
Ms. Obama a aussi consacré beaucoup de temps aux familles de militaires, souvent les laissées pour compte des perpétuelles guerres américaines. Là, même les républicains ont fini par avouer que Michelle avait du coeur.
UNE INFLUENCE, MAIS PAS UN MODÈLE
Michelle n’a pas inspiré les modes comme Jackie Kennedy jadis. Elle encourage plusieurs jeunes couturiers, souvent «ethniques», sans viser le glamour. Elle a favorisé le mélange de vêtements griffés et d’autres de grande consommation, le high- low mix. Bien sûr, quand elle porte une robe J. Crew de 100 $, les stocks s’épuisent en deux heures, mais jamais Michelle ne se pose en arbitre des élégances.
Les initiatives anti-obésité de Michelle ont irrité la droite hystérique, qui l’a qualifiée
d’interventionniste!
Elle a plutôt agi comme une « facilitatrice» en rendant possibles certaines choses. Elle a montré épaules et bras sans gêne. Elle s’est permis de mettre une petite laine (cardigan) sur une robe, même chic. Femme de la crise économique, elle peut porter trois fois la même robe, comme la tenue framboise du 7 novembre (notre photo). Contrairement à Jackie Kennedy, phare de la mode avec son rose Kennedy, ses chapeaux «pillbox» et ses designers chouchous, Michelle (avec ses stylistes) a encouragé les Américaines à trouver du beau partout et à se faire confiance.