Échos vedettes

CLAUDE SAUCIER SE SOUVIENT DES DÉBUTS

- JEAN-FRANÇOIS BRASSARD

EN 1989, APRÈS AVOIR PASSÉ TOUTE LA DÉCENNIE À LA BARRE DE À RADIO-QUÉBEC, CLAUDE SAUCIER FAIT LE GRAND SAUT À TVA. ON LUI CONFIE ALORS L’ANIMATION DE L’ÉMISSION DU MATIN RETOUR SUR LES DÉBUTS DE CETTE ÉMISSION PHARE, AVEC CELUI QUI A GRANDEMENT CONTRIBUÉ À LA DÉFINIR.

À l’été 1989, lorsque Claude Saucier arrive à TVA, le titre Salut, bonjour! existe déjà. L’animateur se souvient: «En 1988-1989, elle était animée par Mathias Rioux et Anne Poliquin, mais ils n’avaient aucuns moyens... Quand je suis arrivé, on en a fait une grosse émission, avec une grosse équipe. La version de Salut, bonjour! qui est encore en ondes, c’est moi qui l’ai écrite telle quelle, avec une jeune réalisatri­ce qui arrivait à Montréal, Louise Forest. Michel Chamberlan­d, qui était directeur de la programmat­ion, nous avait demandé de mettre nos idées par écrit. On voulait faire une émission de radio à la télé.»

TVA cherchait à développer le marché du matin et, avec la toute première mouture de Salut, bonjour!, le gâteau n’avait pas levé. «Le matin, les gens veulent avoir les nouvelles, la météo et la circulatio­n. J’avais suggéré à la direction de mettre tous les services à heures fi xes. Il fallait que ce soit un repère. La direction a acheté l’idée, mais on s’est vite rendu compte que c’était extrêmemen­t diffi cile, en raison des publicités.»

SALUT, BONJOUR!.

UNE ÉQUIPE DE RÊVE

TÉLÉSERVIC­E,

Au début des années 90, les Québécois n’avaient pas le réfl exe de regarder la télé le matin. Il a fallu développer cette habitude, ce qui n’a pas tardé. En 1989, l’émission rejoignait 50 000 spectateur­s. Deux ans plus tard, lorsque Claude Saucier a quitté son siège, Salut, bonjour! comptait quelque 160 000 fi dèles.

Claude Saucier parle avec éloge des gens avec qui il a travaillé. «C’était une équipe de rêve! Au départ, il y avait Jocelyne Cazin, Benoît Johnson, Serge Turgeon et Chantale Roy.» La saison suivante, de nouveaux membres, dont Johanne Despins, Réjean Léveillé, Denis Niquette et Sylvie Bernier, se sont greffés au noyau.

À l’origine, on diffusait l’émission depuis le hall d’entrée de TVA. «L’espace était extrêmemen­t restreint, mais on faisait toutes sortes de pirouettes pour donner l’impression que c’était vaste», se souvient-il en rigolant. L’émission avait débuté en septembre 1989 et, devant son succès immédiat, la direction a pris la décision de déplacer le plateau dans la salle de nouvelles, au 10e étage, dès les premiers mois. Et c’est toujours de là qu’est diffusée Salut, bonjour! les jours de semaine.

L’animateur se souvient qu’il a fallu que tous apprivoise­nt ce nouvel environnem­ent. «À cause des fenêtres, c’était très diffi cile de régler l’éclairage. Il a fallu développer une façon de faire. Aujourd’hui, tout est rodé, et ça va bien. Mais, au début, on se disait: «Oh! il y a du soleil! Qu’est- ce qu’on fait?» ( rires)

À la fin de la saison 1990-1991, de son propre aveu, l’animateur était fatigué. «Je pense que je n’étais pas fait pour avoir de tels horaires... Se lever un 27 janvier à 3 h 15 pour faire de la télé, c’est très difficile. On passe par la coiffure, le maquillage, on prépare l’émission, on lit les recherches, puis on tient l’antenne pendant trois heures... C’est extrêmemen­t exigeant! Je regarde aller Gino Chouinard et je me demande comment il fait...»

Mis à part les horaires contraigna­nts, Claude conserve d’excellents souvenirs de cette expérience. «Quand tu as bâti une émission de télé, que tu l’as laissée et qu’elle est toujours en ondes aujourd’hui, avec à peu près la même formule, c’est extraordin­aire! Je suis chanceux d’avoir participé à la création de Salut, bonjour!. »

 ??  ?? L’animateur se souvient comme si c’était hier de cette campagne publicitai­re. Il dit en riant: « J’ai l’air de m’amuser mais, croyez-moi, le coq n’était vraiment pas heureux d’être en studio, et j’avais drôlement hâte qu’il disparaiss­e de ma vue!»
L’animateur se souvient comme si c’était hier de cette campagne publicitai­re. Il dit en riant: « J’ai l’air de m’amuser mais, croyez-moi, le coq n’était vraiment pas heureux d’être en studio, et j’avais drôlement hâte qu’il disparaiss­e de ma vue!»

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