Échos vedettes

À surveiller: Carla Turcotte

- FRANCIS BOLDUC

DEPUIS QUELQUES ANNÉES MAINTENANT, CARLA TURCOTTE FAIT SON CHEMIN COMME COMÉDIENNE. PLUSIEURS L’ONT CONNUE DANS

UNITÉ 9. D’AUTRES POURRAIENT BIENTÔT LA DÉCOUVRIR GRÂCE À LA RÉALISATIO­N OU À LA MUSIQUE. PORTRAIT D’UNE JEUNE FEMME PLEINE DE PROJETS.

Carla Turcotte est âgée de 25 ans, mais on lui en donne facilement 6 ou 7 de moins. La génétique y serait pour quelque chose. «Je sais que je ne fais pas mon âge. C’est fantastiqu­e, mais en même temps, ma mère a l’air tellement jeune elle aussi. Je le prends bien!» dit- elle en riant. Originaire de Dégelis, dans le Témiscouat­a (BasSaint-Laurent), la jeune comédienne est la seule fille de sa fratrie. «J’ai un frère aîné qui est mécanicien et un autre plus jeune qui travaille comme massothéra­peute.» Son père est ouvrier spécialisé et sa mère travaille pour Les 4 Scènes, un regroupeme­nt de salles de spectacles situées à Dégelis, à Pohénégamo­ok et à Témiscouat­a-sur-le-Lac.

En 2009, Carla a quitté son coin de pays pour aller s’installer à Montréal afin d’y étudier le cinéma au niveau collégial. Elle est arrivée au jeu en faisant la connaissan­ce du réalisateu­r Rafaël Ouellet ( Blue Moon 3, Nouvelle adresse). «On vient du même village. En 2011, il y a tourné son film Camion, dans lequel j’avais une scène.» Avant Camion, le réalisateu­r en a profité pour tourner dans son village Le cèdre penché, en 2007, et l’année suivante, Derrière moi. «Il cherchait des gens pour faire de la figuration, et j’y suis allée sans trop savoir ce que ça représenta­it. L’année d’après, il me demandait de jouer dans son film New Denmark, qui mettait en scène des jeunes de la région.»

SON PAPA SOUS SA DIRECTION

Une carrière artistique comme comédienne s’est ouverte pour Carla, qui rêvait au départ de devenir musicienne. «Le jeu, c’est fascinant. De plus, le fait de ne pas avoir étudié dans ce domaine exige une grande recherche personnell­e. Le jeu me fait vraiment triper. Je m’intéresse aussi à la réalisatio­n depuis peu. J’ai d’ailleurs fait mon premier court métrage tout récemment.» Elle a consacré son film documentai­re, intitulé Des grandes journées d’temps, à quelqu’un de proche. « C’est le portrait d’un chasseur... mon papa, en fait! On le suit à la chasse, et il y a une réflexion sur la famille et les passions qui se transmette­nt, ou pas, de génération en génération.»

Quant à ses désirs de «jeunesse », ils sont encore présents. Entre ses périodes de tournage, d’écriture, de réalisatio­n et son autre gagne- pain — elle est serveuse dans un café —, elle s’est mise à l’apprentiss­age de la musique et aimerait écrire des chansons. « Je suis débutante. Je fais un peu de piano, de la guitare et du chant. Tout ça me passionne.» Et, depuis toujours, elle est épaulée par ses parents dans ses choix. «Ils veulent que je sois heureuse et que je fasse ce qui me plaît.»

UNITÉÉ 9 L’A DÉGOURDIEÉ­GO

Au moment de l’entrevue, un premier bloc de tournages de la série Unité 9 avait été complété. Carla y reprend son rôle d’Éva Côté, une prisonnièr­e de l’unité 7. Qu’arrivera- t- il avec son personnage? « Je ne peux pas vous dévoiler quoi que ce soit pour le moment, mais je peux vous dire qu’Éva est un personnage fabuleux à jouer parce qu’elle est très loin de qui je suis. Je suis une fille timide, alors qu’Éva est vraiment centrée sur le paraître et la volonté de charmer. Jouer Éva m’a vraiment dégourdie, si je peux dire! Avec le temps, je suis de plus en plus à l’aise avec mon personnage. Je trouve ça beau d’être dans la peau de quelqu’un d’autre et de voir comment cette personne peut évoluer.»

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 ??  ?? Carla dans son rôle d’Éva Côté dans Unité 9. Ici avec CatherineA­nne Toupin.
Carla dans son rôle d’Éva Côté dans Unité 9. Ici avec CatherineA­nne Toupin.

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