Spécial 10 pages: Les héros des émissions jeunesse des années 1980 et 1990 se confient
Ils ont bercé l’enfance des jeunes des années 1980 et 1990
ALORS QUE LEURS PARENTS SE SOUVIENNENT ENCORE DE L’ÉPOQUE DE BOBINO, FRANFRELUCHE, LA BOÎTE À SURPRISE ET BIEN D’AUTRES, LES JEUNES DES ANNÉES 1980 ET 1990 SE SOUVIENNENT PLUTÔT D’ÉMISSIONS TELLES QUE VAZIMOLO, LE CLUB DES 100 WATTS, ROBIN ET STELLA, FRIPE ET POUILLE ET BIBI ET GENEVIÈVE. À L’OCCASION DE CE DOSSIER SPÉCIAL, LES ANIMATEURS ET LES COMÉDIENS DE CES ÉMISSIONS JEUNESSE NOUS FONT PART DE LEURS SOUVENIRS ET NOUS RÉVÈLENT QUELQUES SECRETS INÉDITS.
LES SATELLIPOPETTES 1978-1987
Qui ne s’est pas déjà fait donner un morceau de robot? Cette référence sociale, tirée tout droit de l’émission Les Satellipopettes — diffusées durant une décennie à Télé- Métropole (aujourd’hui TVA) —, reste encore bien gravée dans le coeur du public ainsi que dans celui de Claude Steben, qui tenait le rôle du Capitaine Cosmos. Joint au téléphone, le comédien affirme ne garder que de bons souvenirs de son aventure télévisée. «Il n’y a pas une journée sans que les gens me parlent de l’émission ou qu’ils me lancent la phrase “Que la force soit avec toi!” Je vis très bien avec ça. J’aime mentionner le fait que nous avions reçu, à l’époque, l’approbation de Georges Lucas lui- même afin d’utiliser cette phrase en français. En ce qui a trait aux enregistrements, nous tournions chaque dimanche en compagnie d’élèves venus de plusieurs écoles secondaires du Québec. À un moment donné, la charge de travail était devenue trop grande pour moi. C’est à partir de ce moment que la production a recruté, pour divertir les jeunes, Daniel Couturier, qui a tenu le rôle muet de Vermicelle pendant plusieurs années. Depuis quelques années, ce dernier est vendeur de voitures.»
Par ailleurs, Claude Steben, qui est aujourd’hui père de 7 enfants et grand- père de 17 petitsenfants, conserve encore plusieurs objets de l’époque des Satellipopettes. « J’ai conservé mon costume de Capitaine Cosmos, mon chapeau et mes trophées. De plus, mes robots Math et Mathique sont dans mon salon. Lorsque l’émission a pris fin à la télévision, en 1987, j’ai continué à incarner mon personnage durant six années avec la Maison Jean Lapointe, afin de faire de la prévention contre la drogue dans les écoles du Qé Québec. Par la suite, j’ai joué avec d’autres artistes pendant 12 ans dans la pièce Les Moines. Depuis ce temps, je suis revenu à mon premier amour, la chanson. Je donne à l’occasion un spectacle que j’ai monté et où je reprends les chansons de Fernand Gignac, qui fut autrefois mon mentor. Je travaille aussi à un projet de capsules vidéos qui s’intitulera Les comptines de grand- papa et qui verra le jour sur le web.»
Par ailleurs, après avoir reçu, il y a quatre ans, un diagnostic de cancer du rein, Claude Steben déclare se porter à présent très bien. « Je n’ai finalement pas eu besoin de transplantation. Je suis un miraculé et je pète le feu. Je m’arrêterai quand je serai vieux», s’exclame à la blague l’homme de 75 ans. En terminant, notez que Claude Steben est sur les planches cet été dans Mes trois vies. Cette pièce, écrite par sa femme, Thérèse Labrie, est présentée tous les jeudis soirs à la salle Randell Hall, à Chambly.
«Mes robots sont dans mon salon.» — Claude Steben