IL DONNAIT SANS COMPTER
Tout au long de sa vie, Elvis s’est montré d’une générosité sans bornes. Voilà qui a grandement contribué à faire du Roi du rock un homme beaucoup moins fortuné qu’il aurait pu l’être. Mais ses origines modestes avaient développé en lui un sens aigu du partage. Ainsi, en 1956, il offrait une Cadillac à sa mère... même si elle ne savait pas conduire! Il instaurait ainsi une tradition qui lui fit donner plus de 100 voitures de luxe au cours de sa vie.
Il comblait de largesses tant ses proches que de purs inconnus qu’il croisait sur son passage. À son infirmière, Marian J. Cooke, il avait offert un manteau de vison, et à sa servante, un pavillon pour y habiter.
En raison de sa renommée, Elvis ne vivait pas au même rythme que le reste du monde. Il lui arrivait de louer, pour son usage personnel, le parc d’attractions Libertyland au complet, à Memphis. Il faisait la même chose avec des salles de cinéma. Bien sûr, son entourage bénéficiait de ces privilèges.
Dans l’entrevue qu’il nous accordait le 20 juillet 2002, Joe Esposito notait: «Il donnait sans compter. Il s’assurait toujours qu’on ne manque de rien. Bien sûr, il avait plus d’argent qu’il n’en fallait, mais il n’en parlait jamais.» A-t-il senti que certaines personnes avaient voulu abuser de ses largesses? «À la fin, c’est certain que son jugement était altéré par les médicaments qu’il prenait. Mais nous étions là pour le protéger. Il avait un flair inouï pour distinguer les gens dignes de confiance des profiteurs. Lorsqu’il vous savait loyal, sa générosité n’avait pas de limites.»
En contrepartie, le père d’Elvis, Vernon, avait développé une grande méfiance envers les membres de la Memphis Mafia, dont faisait partie Esposito. Il les voyait comme des parasites et leur attribuait une partie des difficultés financières qu’éprouvait son fils. C’est la raison pour laquelle il en a congédié plusieurs au fil des ans, sans même prévenir Elvis. Rien n’est jamais très simple lorsqu’on est le Roi du rock...