Mariloup Wolfe: l’envie de s’abandonner dans un projet
LA FAMILLE, C’EST PRIMORDIAL POUR MARILOUP WOLFE, QUI ADORE PASSER DU TEMPS AVEC SES FILS, MANOÉ ET MIRO. ON PEUT DIRE QUE LA VIE EST BONNE POUR LA RÉALISATRICE ET COMÉDIENNE, QUI A CÉLÉBRÉ RÉCEMMENT SES 40 ANS. ELLE S’APPRÊTE MÊME À RÉALISER SON SECOND LONG MÉTRAGE INTITULÉ JOULIKS. Par un dimanche pluvieux, Mariloup Wolfe assistait à la première du film Le petit Spirou au Théâtre Outremont, dans le cadre du Festival international du film pour enfants de Montréal, en compagnie de ses deux enfants, Manoé, sept ans, et Miro, six ans. Fistons et maman ont cette passion commune pour les films. «On va souvent au cinéma, mais on fait aussi beaucoup de sports. La famille, c’est très important», ditelle. Le regard empreint d’une belle complicité avec ses enfants, l’artiste a d’ailleurs participé à la websérie Le Bulletin sur véro.tv avec Manoé. «C’était la première fois qu’il faisait un truc devant la caméra, alors j’étais un peu nerveuse au début, me demandant comment ça allait se passer pour lui. Comme il est petit, je me disais: “Est- ce qu’il va être intimidé?” Finalement, j’ai été agréablement surprise. Ç’a fait un beau moment mère-fils et ça me fera un souvenir de ce dont il avait l’air à cet âge-là, de moi et de notre complicité.» BOULEVERSÉE PAR LE SCÉNARIO La nouvelle année marque le passage de Mariloup Wolfe dans la quarantaine. En effet, elle a eu 40 ans le 3 janvier. Si elle a célébré sobrement l’événement avec ses meilleurs amis, la jeune femme entend bien le souligner davantage au cours de l’année. Elle tournera aussi son deuxième long métrage cet été, Jouliks, écrit par MarieChristine Lê- Huu et adapté de sa pièce de théâtre du même titre. «J’ai eu des offres intéressantes, mais elles auraient rempli mon calendrier de façon très intense et je n’ai pas envie de ça cette année. Mon dernier film, c’était en 2009 ( Les pieds dans le vide). J’ai envie de plonger dans ce projet-là. Je suis déjà en préproduction. Je commence le casting ce mois- ci. J’ouvre les auditions à des gens inconnus, alors il faut que je prenne le temps de les faire.»
La réalisatrice dit d’ailleurs avoir été bouleversée par le scénario. «J’aime ça quand on sort un peu de notre quotidien, des lieux communs; Jouliks amène ça. Ça se passe à la campagne dans les années 1970. Il y a quelque chose qui m’interpelle particulièrement dans l’univers présenté. J’aime les drames, et c’en est un. J’aime les personnages, l’écriture de Marie- Christine Lê- Huu, qui est très poétique, très imagée. Quand je lis le scénario, je vois tout de suite l’univers qu’elle a envie d’insuffler à ce film-là et ça me plaît énormément. Je me sens très privilégiée d’avoir été choisie pour réaliser son film.» POINT DE VUE SUR LES CRITIQUES MITIGÉES
Évoluant de plus en plus en tant que réalisatrice, celle qui a fait ses études universitaires en cinéma se dit heureuse d’être derrière la caméra. «C’est vrai que, ces dernières années, j’ai consacré plus d’énergie à la réalisation parce que ça me comble énormément. Ça occupe une année entière de travail et c’est très créatif. C’est hyperstimulant. Et je n’ai pas besoin tant que ça d’être devant la caméra. Ça me fait du bien d’être un peu plus dans l’ombre.»
Après une saison à réaliser Hubert et Fanny, elle ne sait pas encore s’il y aura une suite à l’émission, dont les critiques ont été quelque peu mitigées. «Il y a un article qui disait que les personnages secondaires étaient mieux et qu’il aurait fallu faire une série sur eux, et un article qui disait qu’il y avait trop de personnages secondaires et que l’auteur n’avait pas fait confiance à ses personnages principaux. C’est plus le scénario que la réalisation qui a été critiqué. J’ai été épargnée. Je suis contente du travail que j’ai fait. Ce qui est important, c’est ce que le téléspectateur aime ou pas, et nos cotes d’écoute sont de plus d’un million. Les gens nous suivent, aiment la série, s’identifient aux personnages. On ne fait pas ça pour les critiques; on fait ça pour le public, et il aime ça.»