Échos vedettes

Fanny Bloom annonce le printemps

- JEAN-FRANÇOIS BRASSARD

IL Y A D’ABORD LA CHEVELURE QUI ÉTONNE; RETOUR AU NATUREL. PUIS, CES NOUVELLES CHANSONS, TOUTES VITAMINÉES. LIQUEUR, DE FANNY BLOOM, ANNONCE UN PRINTEMPS ENSOLEILLÉ.

Bloom. Comme dans «fleurir», «s’épanouir» ou «éclore». La pétillante Fanny n’a jamais si bien porté son nom.

Réglons d’abord la question capillaire. «Mes cheveux, c’est ma vraie personnali­té. J’étais tannée d’être “bleachée”. Pour ce nouvel album, je trouvais cool d’avoir quelque chose d’un peu différent, de plus relâché. Je me suis laissée aller sur tous les plans, mais dans le bon sens!» prend- elle soin de préciser en riant.

L’ESSENTIEL

L’essentiel, Fanny y a touché voilà deux ans en proposant un album homonyme acoustique, puis en partant en tournée avec son piano pour seul compagnon. « J’ai l’impression qu’il a fallu mettre les choses sur “Pause” et prendre une grande respiratio­n. Ça m’a permis de me “regrounder”. Aujourd’hui, je me sens en pleine possession de mes moyens.»

Durant sa tournée, la jeune femme a retrouvé un amour de jeunesse: le premier disque du groupe All Saints. Une bonne source d’inspiratio­n pop. «C’est un album qui m’accompagne depuis l’âge de 13 ans. Quand je me maquillais avant les shows, j’avais toujours le réflexe de mettre cet album-là. Je l’écoutais dans mon char, chez nous... Je l’ai beaucoup écouté en 2016, et ça me donnait du Girl Power Energy. Je me sentais bien.»

C’est donc ressourcée et énergisée que Fanny a amorcé les séances d’écriture de l’oeuvre qu’elle nous présente aujourd’hui: Liqueur. L’ancienne membre de La Patère Rose, dont faisaient partie Thomas Hébert et Julien Harbec, explique sa démarche. «Le temps était venu pour qu’on s’assoie à nouveau ensemble et qu’on essaie de faire quelque chose. On est allés au chalet pendant une semaine afin de faire des tounes pour notre propre plaisir. Ç’a été tellement prolifique qu’à un moment donné, je me suis dit que ça pourrait faire un album.»

Le trio s’était donné comme défi d’écrire une chanson par jour. «On a répété l’expérience plusieurs fois et, finalement, on s’est ramassés avec une base de chansons l’fun. On a essayé d’avoir le plus de matériel possible et de rester spontanés. On y est allés avec l’instinct.»

Et c’est ici qu’intervient — tenez-vous bien! — Gilles Vigneault. «Durant la création, j’ai suivi un atelier d’écriture durant six jours avec lui. C’est tellement tombé à point! Ça m’a donné des outils pour que débloque l’écriture. Ça m’a permis de mettre en mots, sans trop penser, l’instant présent tout en me faisant confiance.» Cet atelier va l’habiter longtemps. Très longtemps. « C’est comme si un autre canal s’était ouvert dans ma vie. Monsieur Vigneault est vraiment quelqu’un de spécial.»

Puis, elle a poursuivi ses séances d’écriture avec Thomas et Julien. «Sur le plan de la création, ça s’est toujours bien passé avec les gars de La Patère Rose», précise celle qui a quitté la formation en 2011 pour entreprend­re une carrière solo. «Le temps a passé, et on a continué à faire de la musique chacun de notre côté. Mais on est toujours restés super proches et on a continué à collaborer, de près ou de loin.»

Le résultat de leur travail est probant. Liqueur s’écoute avec un large sourire aux lèvres. « Je voulais faire un album feel good. J’avais envie d’écouter ce genre de musique, alors je me suis dit que j’allais en faire.» Pas compliquée, la vie!

Ces jours- ci, Fanny donne quelques spectacles pour tester son nouveau matériel. C’est au début de l’automne que la tournée se déploiera. «On va être trois sur scène: Luc Bilodeau, qui est mon batteur depuis mon premier album, et la claviérist­e Camille Gélinas.»

PASSER LE FLAMBEAU

Entre-temps, elle assure le rôle de porte-parole de Cégeps en spectacle. «J’y ai participé en 2005, à Sherbrooke. J’étais contre Valaire et j’ai terminé devant lui! Je me suis rendue à la finale nationale. C’était ma première grosse expérience de scène.» La finale nationale aura lieu le 28 avril au Cégep de Trois- Rivières avec, en prime, une prestation de Fanny Bloom pendant que les jurés délibérero­nt. Belle façon de retourner aux sources et de passer le flambeau!

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