Patrick Drolet: porte- parole de la Journée mondiale du livre
SI PATRICK DROLET EST DEVENU PORTEPAROLE DE LA JOURNÉE MONDIALE DU LIVRE, C’EST AVANT TOUT PARCE QU’IL EST UN GRAND LECTEUR ET QU’IL TENTE D’INITIER SES JEUNES ENFANTS AU PLAISIR DE LA LECTURE. EN PLUS D’ÊTRE COMÉDIEN, IL EST AUSSI UN AUTEUR RECONNU QUI A
Ce qui intéresse Patrick Drolet dans cette journée mondiale, ce n’est pas de ressasser le manque de moyens et d’investissements du gouvernement dans le milieu du livre et de la culture. «Ça, les gens le savent déjà, affirme-t-il. Ce que je trouvais important était, au contraire, d’aller du côté positif en mentionnant que la littérature est bien présente. Les bibliothèques sont bien garnies au Québec, et on a la chance d’avoir un système gratuit pour pouvoir lire. C’est vrai que lire demande un effort, mais il y a toutes sortes de littératures disponibles: des livres jeunesse, de la BD, des romans... II y a de tout pour tous.»
Dans sa vie familiale, le comédien a rapidement intégré la lecture pour tout le monde. «Mes enfants avaient seulement six mois lorsqu’on a installé la routine de la lecture avant le dodo. Je continue cette routine avec eux. Mes parents n’étaient pas de grands lecteurs, mais je me souviens du moment où j’ai découvert la bibliothèque à l’école primaire. Les rayons faisaient trois fois ma grandeur; c’était fou tout ce que j’avais devant moi. Il y a beaucoup à faire avec les jeunes enfants. Donner fondamentalement le plaisir de la lecture aux enfants pour que ce soit un passetemps, ça commence à un très bas âge. Et il faut présenter ça comme un jeu ou une aventure fantastique. Il faut créer une curiosité, une étincelle chez les jeunes pour les livres.»
Lui- même est devenu, au fil du temps, un grand lecteur. «Quand je rencontre des jeunes, j’essaie de passer le message que la littérature est avant tout un voyage. Avec la lecture, on devient un meilleur être humain.» Et même s’il peut lire tout ce qui lui tombe sous la main, il a quand même des sujets de prédilection. « Je suis un grand curieux, j’aime tout. Je peux lire des romans. J’aime beaucoup les livres historiques sur le sport des années 1950-1960. J’aime aussi lire des carnets de voyage... Il ne m’en faut pas beaucoup pour me donner envie de lire.»
UN AUTEUR OCCUPÉ
Patrick Drolet a déjà publié deux romans et il en a un autre en préparation. «En fait, j’avais terminé un roman que j’ai fait lire à un ami. Il m’a posé une question à laquelle je n’arrivais pas à répondre pour me rendre finalement compte que j’étais juste à la moitié du roman. Mais je suis aussi en train d’écrire un scénario et je voulais le terminer avant. J’ai beaucoup de difficulté à me plonger dans plusieurs projets en même temps et, là, je pense que je vais pouvoir retourner à mon bureau et tenter de terminer ce roman.»
Le jour de notre entrevue, il devait d’ailleurs remettre la première version du scénario de son long métrage. « Ce serait mon premier film. En fait, ça devait être un roman, mais les images étaient trop fortes. J’ai donc essayé d’en faire un scénario. Trois ans plus tard, j’y suis arrivé. Mais ce n’est pas moi qui le réaliserai; je n’en suis pas capable. Réalisateur est un métier à part entière. On verra si je joue dedans. On va d’abord voir ce qui va arriver avec ça.»
UN NOUVEAU RÔLE
On retrouve Patrick Drolet dans la quatrième saison de la série Mensonges, actuellement diffusée à addikTV, dans la peau d’Hugo Roy, un enquêteur de l’escouade Catharsis. « C’est un personnage que j’adore, un trouble-fête pour ses confrères et consoeurs de travail. C’est un profileur psychologique pour les tueurs en série. Juste à regarder les gens, il est capable de rentrer dans leur cerveau et de construire leur histoire. Quand il commencera à regarder ses collègues pour les analyser, une tension va s’installer. J’adore ça quand mes personnages ont des défauts. Quand c’est trop lisse, c’est plate.»
«J’adore ça quand mes personnages ont des défauts.»