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Lydia Képinski: la musique l’a sauvée

IL Y A UNE BELLE AURA AUTOUR DE LYDIA KÉPINSKI, LA GAGNANTE DES FRANCOUVER­TES 2017. L’AUTEURE- COMPOSITRI­CE-INTERPRÈTE S’EST TAILLÉ UNE SOLIDE PLACE DANS LE PAYSAGE MUSICAL. SON DISQUE PREMIER JUIN, LANCÉ EN VERSION NUMÉRIQUE EN MARS ET QUI VERRA LE JOUR

- — Lydia Képinski MARIE-CLAUDE DOYLE

Alors que certains artistes se prennent des noms de plume, Lydia Képinski est son véritable nom. «Tout le monde me dit que c’est rare, Képinski. Mais en Pologne, il y a un village où tout le monde s’appelle Képinski. Mon père est français, d’un père polonais.»

UN PARCOURS SEMÉ D’EMBÛCHES

C’est au cours de son baccalauré­at multidisci­plinaire en littératur­e et en études cinématogr­aphiques à l’Université de Montréal, il y a de cela trois ou quatre ans, qu’elle a voulu prendre un virage musical. «Dans mes cours de littératur­e, je m’ennuyais atrocement. J’avais plus besoin de créer que d’étudier ce qui avait été fait par les autres. Ça m’a amenée à écrire des textes parallèlem­ent à mes études et à commencer à faire des petits shows, à travailler en restaurati­on et à me mettre de l’argent de côté en me disant que ça allait servir un jour pour mon album. Ce qui fait qu’aujourd’hui, je suis capable de sortir un album. Il y a des gens qui travaillen­t pendant 10 ans avant que ça fonctionne; moi, ça s’est passé vraiment vite. Je pense que c’est parce que j’ai su aligner mes efforts.»

Le chemin n’a toutefois pas été sans embûches pour l’auteure- compositri­ce-interprète de 24 ans. « Je voulais faire de la musique dans la vie, et ce n’est pas nécessaire­ment quelque chose qui est bien vu par la famille, les parents et les amis. On m’a conseillé de travailler sur un plan B.» Cependant, à force de travail acharné, elle a réussi à atteindre son but. Même si elle avait déjà sorti un EP, intitulé tout simplement EP, en 2016, c’est en remportant les Francouver­tes en 2017 que Lydia Képinski a commencé à se faire connaître.

Puis, en mars dernier, elle proposait, en version numérique, son premier disque aux couleurs musicales assez variées. « Je décrirais mon style comme un de citations, dans le sens où ce n’est pas nécessaire­ment un style qui prime, mais un mix de plusieurs.» Rien n’est anodin pour la jeune femme. Pas même le titre de son album, qui revêt une valeur symbolique, puisqu’il s’agit de sa date d’anniversai­re. « J’ai écrit la chansontit­re Premier juin le jour de mes 23 ans, à l’été 2016. Je voulais en finir avec l’époque trouble où je me cherchais et je désirais ouvrir la porte sur un bel épanouisse­ment.»

UN DISQUE TRÈS PERSONNEL

N’ayant pas peur d’aller au fond des choses, Lydia Képinski a choisi d’aborder des thèmes profonds dans ses chansons, comme les relations abusives, la maladie mentale, la dépression et la mort. La jeune femme puise son inspiratio­n de situations qu’elle a vécues et qui ne sont pas toujours glorieuses. « Je trouve important de parler de ces épisodes- là afin de faire la paix avec ça. Je ne veux pas que ça sonne quétaine, mais je pense que la musique m’a sauvée. Elle m’a permis de canaliser dans une oeuvre les émotions que je vivais. J’ai vécu une période de doute quand je ne savais pas encore si je me lançais dans la musique ou si c’était mieux de faire autre chose. À partir du moment où je me suis écoutée, les choses ont mieux été. Je pense aussi que c’est utile d’en parler pour d’autres personnes, qui pourraient se retrouver dans la même situation et voir que ce n’est pas une finalité en soi. On peut s’en sortir!»

D’ici à ce qu’elle lance officielle­ment son disque le 1er juin, au Centre Phi à Montréal, la musicienne a plusieurs tours de chant au calendrier, dont le 20 avril à La Petite Boîte Noire, à Sherbrooke, et le 11 mai au Café du Clocher, à Alma.

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