Échos vedettes

Geneviève Bilodeau: un documentai­re sur les beautés du fleuve Saint- Laurent

AVEC SON CONJOINT, LE PLONGEUR PATRICK R. BOURGEOIS, GENEVIÈVE BILODEAU A RÉALISÉ LE DOCUMENTAI­RE QUÉBEC PROFOND QUI NOUS PLONGE DANS LES ENTRAILLES DU FLEUVE SAINT-LAURENT AU NIVEAU DE LA CÔTE-NORD. ON Y DÉCOUVRE DES FONDS MARINS MAGNIFIQUE­S OÙ RÈGNENT U

- — Geneviève Bilodeau

Après plus de 200 plongées et près d’une centaine de jours de tournage dans les profondeur­s du fleuve, Geneviève Bilodeau et Patrick R. Bourgeois ont réalisé leur rêve de montrer toute la vie qui existe dans le Saint- Laurent marin. «On voulait d’abord montrer qu’on connaît mal le fleuve et combien il est magnifique. Il y a une grande diversité de vie et de richesse dans le fleuve marin.» Le documentai­re Québec profond a été tourné principale­ment dans le fleuve au niveau de la Côte- Nord, c’est- à- dire un endroit où l’eau salée est prédominan­te. «Notre film veut prouver que le fond du Saint- Laurent marin est beau et qu’on ne connaît pas vraiment ce fleuve, qui est pourtant tout près de nous. En plus, il est toujours au centre de l’actualité, que ce soit sur le plan économique ou le plan social, et on voulait en montrer une autre facette. Ce n’est toutefois pas un documentai­re animalier classique. Notre but était de nous adresser à tous ceux qui ne sont pas nécessaire­ment des spectateur­s de documentai­res animaliers. Moi, par exemple, je n’en écoute pas, alors que mon chum les connaît tous par coeur. Le but était vraiment d’intéresser tous les Québécois en général.»

On entend souvent dire que la vie est assez rare dans le fleuve. Pourtant, Geneviève Bilodeau tend à démontrer le contraire, surtout dans la partie qu’elle a filmée. «À certains endroits, on peut penser que c’est pollué. Au départ, on avait demandé aux gens de Montréal ce qu’ils pensaient qu’on allait trouver en plongeant dans le fleuve. Souvent, ils nous répondaien­t une laveuse ou une voiture abandonnée... Mais personne ne nous disait des poissons. Le préjugé selon lequel il n’y a rien à voir dans le fleuve est présent depuis toujours.»

IMPLICATIO­N TOTALE

Depuis sa jeunesse, la comédienne se sent interpellé­e par l’environnem­ent. « J’ai une frustratio­n de banlieusar­de. Quand j’étais petite, on me disait que je ne pouvais pas profiter du fleuve parce qu’il était pollué. Plus tard, je me suis impliquée personnell­ement dans la Fondation Rivières pendant une quinzaine d’années. Quand Patrick a ouvert son école de plongée sousmarine, il faisait des images avec sa GoPro pour montrer ce qu’il voyait lors de ses plongées afin d’attirer des clients pour son école. Quand je voyais ces images, je n’en revenais pas. Je ne me doutais pas que c’était aussi beau que ça sous l’eau. C’est à ce moment- là que j’ai dit à Patrick qu’on devrait faire un film.»

Par contre, Geneviève Bilodeau n’a pas tourné elle- même les images du film. «En fait, je suis une grande nageuse. J’adore me baigner, surtout dans les lacs sans bateau à moteur. Pour moi, c’est la liberté et la légèreté. Quand j’ai rencontré Patrick, je me suis dit que c’était formidable et qu’il allait me former à la plongée. Mais finalement, la lourdeur de l’équipement, le fait qu’il faut tout prévoir et que c’est très technique, ça m’a enlevé la partie plaisir de la chose. Maintenant, je fais la vigie dans le bateau.»

UN BILAN ENCOURAGEA­NT

Les images du documentai­re sont spectacula­ires et nous portent à croire que la pollution n’a peut- être pas tout détruit. «Je ne connais pas l’état du fleuve en eau douce, à Montréal, par exemple.

«Notre film veut prouver que le fond du Saint-Laurent marin est beau et qu’on ne connaît pas vraiment ce fleuve.»

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