Échos vedettes

Anne-Marie Losique: pourquoi j’ai cette peur de me révéler

- — Anne-Marie Losique FRANCIS BOLDUC

RARES SONT CEUX QUI CONNAISSEN­T VRAIMENT ANNE-MARIE LOSIQUE. À TRAVERS SON «PERSONNAGE» QU’ELLE MET DE L’AVANT DEPUIS DES ANNÉES, L’ANIMATRICE ET PRODUCTRIC­E PROVOQUE, MAIS DIT PEU. ÇA RISQUE DE CHANGER AVEC LES DESSOUS D’ANNE-MARIE.

C’est dans le cadre du ZooFest qu’AnneMarie Losique délaissera, pour un soir seulement, sa carrière de productric­e et d’animatrice pour devenir une artiste de scène... et l’idée n’est pas d’elle! «Elle vient de Patrick Rozon, qui s’occupe du ZooFest. Il m’a approchée l’automne dernier en m’invitant à manger. Ça me séduit toujours quand on me nourrit, commence-t-elle par dire en éclatant de rire. Ça m’a interpellé­e parce que, pour moi, c’est tellement une expérience différente.» Toutefois, Anne-Marie Losique ne le cache pas, même si l’intérêt pour monter sur scène était là, il y avait un gros problème. «Dans ma vie, mon gros problème, c’est le temps. Je me suis posé la question à savoir si j’avais le temps pour ça et, aujourd’hui, je peux vous dire que la réponse est non. Mais je me suis engagée, alors je n’ai plus le choix.» Comme on le sait, la femme d’affaires partage son temps entre Montréal et Los Angeles pour son travail. Elle dira ensuite: «Ce spectacle unique sera mon expédition extrême de cette année. Plus sérieuseme­nt, je dirais que c’est enrichissa­nt de faire des choses différente­s. J’aimerais en faire plus, mais bon...»

LES DESSOUS D’ANNE-MARIE

Le 18 juillet, Anne-Marie Losique sera donc sur scène pendant une heure pour nous offrir son premier spectacle solo, Les dessous d’Anne-Marie. Qu’aura-t-elle à nous raconter? «Je suis quelqu’un d’assez privé. Je voulais aller ailleurs et sortir de ma zone de confort. Je vais beaucoup parler de mes origines, pourquoi je garde ma vie très privée, et pourquoi j’ai cette peur de me révéler. Beaucoup disent que je me révèle physiqueme­nt, mais, pour moi, ce n’est pas ça se révéler, bien au contraire. Je vais essayer d’en dire plus sur moi.»

Elle ajoutera rapidement qu’elle ne sera jamais une personnali­té qui raconte tout de sa vie. «Et ça ne va pas changer du jour au lendemain, ça, c’est certain! Je suis actuelleme­nt en train de voir jusqu’où je veux aller, parce que je pense que, quand on se révèle trop, on s’expose beaucoup par la suite. Je ne sais pas jusqu’à quel point je suis prête à m’exposer. À suivre! (rires)»

Pressée de questions, Anne-Marie Losique reviendra sur ce désir de parler de ses origines, de l’ex-Yougoslavi­e. «Quand j’étais jeune, j’ai connu brièvement cette partie de ma famille et je suis allée un peu à la redécouver­te de ces gens il y a quelques années. C’est une porte que j’ouvre tranquille­ment, parce que je n’ai juste pas le temps de trop replonger dans ça.» Elle abordera aussi sa relation avec les hommes, et promet plusieurs petits caméos et des surprises.

En ce qui a trait à l’écriture des textes, elle a été confiée à deux auteurs: Odrée Rousseau et Marc-Antoine Fortier. Questionné­e sur le sujet, la stand-up d’un soir affirme: «Je trouve très intéressan­t d’avoir ces deux regards, même s’ils ne me disent jamais qui a écrit quoi. J’écris quand même toutes mes notes, c’est important. Ils les reprennent d’ailleurs en tenant vraiment compte de ma façon de parler et des formulatio­ns que j’utilise. C’était une de mes inquiétude­s avant que je lise leur première version, mais ils ont bien saisi, donc j’étais très contente. J’ai déjà fait de petits caméos dans des spectacles d’humour, mais ce n’était pas vraiment écrit dans mes mots. J’adaptais le tout moimême, parce que j’ai une façon de m’exprimer qui est quand même bien à moi.»

Je termine l’entrevue en lui demandant à la blague si des costumes ont été prévus pour Les dessous d’Anne-Marie. La femme d’affaires éclate de rire et fait savoir: «Il y aura certains éléments que je ne peux dévoiler, entre autres, un accessoire dont je me sers beaucoup; c’est un clin d’oeil.»

Le spectacle Les dessous d’Anne-Marie sera présenté le 18 juillet à 19 h à la salle LudgerDuve­rnay du Monument-National à Montréal. Patrick Rozon signe la mise en scène.

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