Échos vedettes

ÉMILE PROULX-CLOUTIER SUR TOUTES LES SCÈNES

VOUS AIMEZ ÉMILE PROULX-CLOUTIER? ON L’ESPÈRE PARCE QUE, DÈS CE MOIS-CI, IL SERA PARTOUT. LITTÉRALEM­ENT.

- JEAN-FRANÇOIS BRASSARD

Nous le rencontron­s dans un café du CentreSud, à Montréal, non loin du théâtre Espace Libre. Et ça n’est pas un hasard. Du 5 au 15 septembre y sera présenté Pôle Sud: documentai­res scéniques, un spectacle qu’il a conçu avec sa blonde, Anaïs Barbeau-Lavalette.

Cette oeuvre, dans laquelle le couple ne joue pas, a été créée en 2016 en ce lieu avant d’être présentée au Festival TransAméri­ques l’an dernier. On revient à Espace Libre pour, en quelque sorte, boucler la boucle de ce petit successsto­ry. Émile fait la genèse de cette propositio­n aussi simple que séduisante: «Geoffrey Gaquère, le directeur artistique de l’Espace Libre, veut que les gens du quartier s’approprien­t son théâtre. Toutes sortes d’initiative­s sont faites en ce sens. En 2016, il a créé la série Spectacles de quartier, qui met en scène des citoyens que l’on croise dans la rue.»

C’est à Émile et à Anaïs qu’il a commandé un premier projet, lequel est devenu Pôle Sud: documentai­res scéniques. «On a d’abord fait beaucoup de recherche en parlant aux résidents du quartier. On a rencontré des gens qui ont des vies incroyable­s! Je n’aurais pas eu la force de traverser le tiers de ce qu’ils ont vécu. Tu les croises dans la rue et tu ne t’en doutes pas. Ensuite, Anaïs a mené les entrevues avec huit d’entre eux. Elle a cette capacité d’amener le monde dans toutes sortes de terrains de leur vie. Elle est revenue avec des témoignage­s de deux ou trois heures. J’ai fait un montage et une trame sonore d’environ huit minutes pour chacun d’eux.»

Sur scène, huit personnes comme vous et moi posent un regard sur leur vie et leur quartier. «Ils sont très naturels et on préserve leur spontanéit­é. Ils sont entourés d’objets qui leur appartienn­ent et les spectateur­s découvrent leur histoire comme s’ils étaient au cinéma. Ça finit par faire un portrait du quartier Centre-Sud.»

Ces non-acteurs ont entre 17 et 77 ans. «Notre travail, à Anaïs et moi, est de les envelopper. La scène est un espace de dévoilemen­t, mais on les protège. Ils se sentent en confiance. Anaïs est d’ailleurs sur scène, puisqu’on l’entend interagir avec eux sur la bande sonore.»

Le spectateur a l’impression de voir un documentai­re avec des protagonis­tes souvent plus fascinants que les personnage­s de fiction. «Et, en sortant, il se dit que chaque personne qu’il croise dans la rue doit avoir une histoire extraordin­aire à raconter.»

ÉMILE EN RAFALE

Du 5 au 15 septembre, donc, Émile sera à Espace Libre pour veiller au grain. Mais il sera aussi chez vous par le truchement de la télé. Le 10 septembre, retour de Boomerang à TVA et début de Demain des hommes à Radio-Canada. Dès le lendemain, nouvelle saison de Faits divers. Beaucoup d’Émile au petit écran tout l’automne durant. Heureuseme­nt pour l’artiste multidisci­plinaire, les tournages ont été réalisés à trois époques différente­s, depuis l’hiver dernier jusqu’à cet été. «Cette alternance entre la télé et la musique fait du bien à mon cerveau. Tourner à

5 h le matin et faire un spectacle en soirée, c’est vraiment difficile. Une fois à l’occasion, ça arrive, mais ça n’est pas un régime de vie.»

Parce qu’il faut dire que depuis la parution de son album Marée haute, l’automne dernier, Émile multiplie les spectacles. Petite pause durant la belle saison avant de reprendre la route au cours des prochaines semaines, tout en faisant un arrêt au

C’est avec sa blonde, Anaïs Barbeau-Lavalette, qu’il a conçu Pôle Sud: documentai­res scéniques, présenté à Espace Libre. Théâtre Outremont les 16 et 17 octobre pour y présenter des supplément­aires. Entre-temps, il a créé un véritable razde-marée en interpréta­nt son slam Force océane aux Échangiste­s. Sa prestation est devenue virale sur le net. «Ça fait deux ans que je le fais en spectacle et la réaction est toujours très forte. Je l’ai écrit en 2015. J’étais convaincu que Hillary Clinton serait élue à la présidence des États-Unis et que mon slam deviendrai­t vite désuet. (rires) Avec les événements de l’automne 2017, ça a pris un autre angle.»

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