Chrystine Brouillet: Chambre 1002, un roman gourmand
CHRYSTINE BROUILLET PUBLIE UN TOUT NOUVEAU ROMAN DANS LEQUEL ELLE MARIE DEUX DE SES GRANDES PASSIONS, LE CRIME ET LA BONNE CHÈRE. L’AUTEURE NOUS A PARLÉ DE SA DERNIÈRE OEUVRE ET AUSSI DES DEUX PASSIONS QUI L’ANIMENT ET L’INSPIRENT. ses amies.» Quant à la
Le nouveau roman de Chrystine Brouillet, est un suspense avec une touche gastronomique en plus. «Chambre 1002, c’est particulier. Ça fait 20 ans que je veux écrire un livre sur l’amitié. J’ai un amoureux, mais j’ai longtemps été seule. Je considère qu’on peut vivre sans amour, mais sans amis, c’est impossible. J’organise des soupers de filles ou encore des soupers de gang. Je suis vraiment quelqu’un pour qui l’amitié est la chose la plus importante qui soit», raconte l’auteure. «Je ne savais pas comment m’y prendre pour écrire sur ce thème.» Au cours des dernières années, l’auteure a visité des proches à l’hôpital. Elle-même a été hospitalisée. «On ne parle pas d’une vraie hospitalisation, j’ai été là deux jours. Mais ç’a été suffisant pour comprendre que les repas ne sont pas terribles. C’est comme ça que j’ai décidé de faire une histoire autour de la gourmandise et de l’amitié.»
Ainsi, Chrystine Brouillet a imaginé l’histoire d’Hélène, une chef montréalaise mondialement connue. «Mon personnage est comme l’équivalent de Normand Laprise. Cette chef-là a un accident de voiture alors qu’elle rentre de New York où elle a reçu un prix prestigieux. Ses cinq amies vont se relayer à son chevet pour essayer de la faire revenir au monde parce qu’elle est dans le coma. Une décide de la ramener à la vie par les odeurs. Alors, elles vont se mettre à cuisiner des plats et les apporter à l’hôpital pour leur amie.» Voici donc la partie gourmande de ce roman qui contient aussi une sélection de recettes. «C’était vraiment important pour moi de montrer comment la cuisine est sensuelle, avec ses odeurs et tout ça.» Les recettes du roman Chambre 1002 sont variées, et facilement réalisables. «La vraie chef, c’est elle qui est dans le coma. Donc, ce sont les recettes de
LA BONNE CHÈRE ET LE CRIME
Chrystine Brouillet a deux passions favorites: la bonne chère et le crime. La première, c’est l’amour qui l’a déclenchée. «Quand j’ai quitté la maison parentale, j’avais 18 ans, je savais faire cuire une omelette et c’était à peu près tout. Je suis tombée amoureuse d’un gars qui aimait la pâtisserie. Du jour au lendemain, je me suis mise à faire des paris-brest, des forêts-noires et des saint-honorés. Aussi, ma grand-mère Eva faisait 100 tartes à Noël. Elle les empilait dans la neige au cas où il y aurait de la visite. Il y a de ses recettes que je fais encore. Quand je cuisine, j’oublie mes tracas. Je suis également dans la création, mais ce n’est pas ardu comme l’écriture. J’aime recevoir, partager, réunir des amis... et boire des bulles.»
Quant à cette passion pour le crime, l’auteure explique qu’elle a toujours aimé les romans policiers. «J’y pense tout le temps et j’en lis constamment. Quand je suis dans un endroit public, je me demande tout le temps comment on pourrait tuer quelqu’un. C’est systématique. Je regarde s’il y a des caméras ou encore, où sont situées les issues de secours. En plus, j’écoute toutes les conversations dans les transports publics, des fois que ça serait intéressant. Ce n’est vraiment pas difficile, les gens hurlent dans leurs appareils cellulaires.» L’auteure ajoute: «Ça fait 35 ans que j’écris, ça fait au moins 35 ans que pense à des meurtres.» Elle termine en disant qu’elle se documente et qu’elle fait entre autres appel à des policiers et à des gens qui travaillent au laboratoire de sciences judiciaires. Toutes ses recherches lui ont d’ailleurs valu un avertissement. «Des policiers m’ont déjà dit que si des personnes décèdent dans mon entourage, ils seront obligés d’enquêter sur moi parce que je connais trop de choses. Alors, je suis bien avertie, je ne peux tuer personne.»