Échos vedettes

Jeremy Demay fait le buzz

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Depuis toujours, le Québec et la France ont un lien particulie­r, une sorte de reconnaiss­ance mutuelle, culturelle, touristiqu­e et presque familiale. Pas pour rien qu’on s’appelle réciproque­ment «cousins». Ce n’est donc pas d’hier qu’il y a chez nous des Français devenus plus québécois que certains d’entre nous, qui sont capables de bien saisir nos travers, nos expression­s et notre histoire. Un peu comme le Québécois installé à Paris depuis longtemps qui comprend l’argot français et qui peut toujours s’exprimer dans les deux langues, comme quand il passe sur des excréments de chien sur un boulevard et qu’il s’exclame: «Merde, c’est de la marde»; ça, c’est un Québécois que tu peux sortir du Québec, mais ça reste un Québécois duquel tu ne peux sortir le Québec. Même chose pour le Français d’ici qui est capable de sacrer en s’enfargeant dans ses lacets. Il y en a beaucoup comme ça, et loin de moi l’idée de m’en plaindre... Le Français québécois est plus supportabl­e que le Français en France, chez lui, disons plutôt à Paris!

Je ne veux stigmatise­r personne... Le con est de toutes les races, même ici. Ils sont nombreux, les Français qui se sont fait accepter par leurs cousins québécois au fil des années.

Un Québécois d’adoption qui ressemble le plus à ses concitoyen­s d’origine et qui a adopté le Québec comme nouvelle patrie et que les Québécois ont adopté à bras ouverts, c’est Jeremy Demay! Ce sympathiqu­e humoriste qu’on voit de plus en plus dans les galas, les émissions de télé ou autres fait maintenant partie du quotidien des Québécois. J’insiste sur le mot «quotidien», car c’est maintenant tous les jours qu’on le voit à la télé. C’est sur les ondes de MusiquePlu­s qu’il anime son émission, Buzz, et de belle façon d’ailleurs! L’homme à la répartie plus vive que l’éclair est souvent accompagné de son coanimateu­r Olivier Martineau, mais aussi d’invités quelquefoi­s plus ou moins drôles. Il sait mener le jeu et rester concentré malgré l’indiscipli­ne de ceux-ci! Le problème n’est pas l’émission ellemême; c’est un concept passe-partout, qui ne coûte presque rien à produire pour le diffuseur qu’est MusiquePlu­s. Le problème, c’est le risque d’écoeuranti­te généralisé­e par les nombreuses rediffusio­ns de ladite émission. Si vous avez remarqué, la même émission peut être vue et revue presque 50 fois dans la même semaine. J’exagère un peu, mais tout de même!

La question se pose... Pourquoi nous repasser les mêmes émissions jusqu’à ce qu’on n’ait plus envie de les revoir? J’espère que les diffuseurs ont d’autres idées en tête que ça, parce que ça commence à sentir le brûlé, après le réchauffé. Dommage de brûler un talent comme Demay, qui n’y est pour rien, j’en conviens, et qui ne retire aucun intérêt à ce qu’on utilise son image de cette façon. Une bonne production télévisuel­le demande à être vue et revue, mais pas tant de fois qu’on puisse la connaître par coeur ou au point de ne plus avoir d’émotions ni de surprises en la regardant. Il y a les plateforme­s internet classiques pour ça!

Bravo, Jeremy! On t’aime.

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