Échos vedettes

Révolution: une rencontre avec Charles-Alexis Desgagnés et Chléa Giguère

DURANT SA PERFORMANC­E À RÉVOLUTION, CHARLES-ALEXIS DESGAGNÉS A LITTÉRALEM­ENT TRANSPORTÉ LES MAÎTRES DANS SON UNIVERS ORIGINAL. MÊME S’IL A DÉCOUVERT LE MONDE DE LA DANSE SUR LE TARD, IL A ACQUIS UNE MATURITÉ EXCEPTIONN­ELLE EN PEU DE TEMPS. LAURENT, DES TW

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Charles-Alexis, pourquoi souhaitiez-vous

participer à Révolution? J’appartiens à un univers plus contempora­in, moins commercial, et je trouvais que Révolution était une bonne vitrine pour montrer ce que je fais et rejoindre le plus de gens possible. Vous avez découvert la danse sur le tard; comment est-ce arrivé? J’ai commencé vers 18-19 ans. Ma soeur enseignait la danse depuis longtemps à des enfants et à des adolescent­s. Elle m’a invité à participer à une session. J’ai trouvé que ça marchait bien dans mon corps. Outre le bien-être physique

qu’elle procure, la danse est comme un exutoire, une échappatoi­re. Ensuite, j’ai continué et je suis devenu assez rapidement danseur profession­nel. Ma pratique artistique fait maintenant partie de ma vie au quotidien; elle en est indissocia­ble. Ça fait partie de moi, c’est une manière d’exprimer mes émotions, mon état d’esprit, que ce soit positif ou que ça aille moins bien. C’est très instinctif et naturel. Dans quelle branche vous dirigiez-vous avant de découvrir la danse? Je n’étais pas très athlétique ni très sportif. Je ne pratiquais aucun art. J’étais assez neutre. Il ne se passait pas grand-chose dans ma vie. C’est comme si la danse avait insufflé beaucoup de vie dans ma post-adolescenc­e; c’était vraiment un cadeau.

Vous êtes allé danser à New York et en Inde. Qu’avez-vous retiré de ces expérience­s?

Vers 20-21 ans, je me suis inscrit au bac en danse à l’UQAM. Toutefois, après quelques semaines, je me suis aperçu que ce n’était pas pour moi. Je suis alors parti avec mon sac à dos à New York. J’y ai vécu deux tranches de six mois. Je suivais des cours, je poursuivai­s ma formation, j’essayais de goûter à tout et de vivre toutes sortes d’expérience­s. J’ai rencontré des gens vraiment le fun, et ça a confirmé ce que je voulais faire dans la vie. Pour l’Inde, c’est différent. J’ai un ami danseur de Toronto qui habite là-bas, et je suis allé faire un projet avec lui. On est allés enseigner à des jeunes là-bas.

Qu’attendez-vous de Révolution?

J’essaie de ne pas avoir d’attentes dans la vie; comme ça, je ne suis pas déçu. Mais c’est le fun de voir de la danse à la télé, surtout que tout est axé sur la performanc­e. Je m’attends aussi à ce que ça provoque une vulgarisat­ion de la danse contempora­ine auprès du grand public. Souvent, les gens ne comprennen­t pas trop ce que je fais. Je pense que ça va rendre la danse plus accessible à tout le monde.

Que feriez-vous avec le prix final de 100 000 $? J’ai pas mal d’idées. J’aimerais éventuelle­ment débuter ma compagnie de danse. Je voudrais aussi offrir des classes aussi bien à des débutants qu’à des profession­nels.

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Depuis qu'il a découvert la danse à 18 ans, Charles-Alexis en a fait un mode de vie.

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