Charles Aznavour: des adieux en présence de ses pairs
Charles Aznavour
C’est à la cathédrale arménienne Saint-Jean-Baptiste, près des Champs-Élysées à Paris, qu’ont eu lieu les obsèques du grand Charles Aznavour. Le chanteur est décédé le 1er octobre d’une défaillance cardio-respiratoire, à 94 ans. Il devait se rendre en Arménie, avec le président Emmanuel Macron, pour le Sommet de la Francophonie les 11 et 12 octobre. Les funérailles ont eu lieu dans l’intimité. Il a été inhumé à Montfort-l’Amaury, à l’ouest de Paris, dans son caveau familial, aux côtés de ses parents et de son fils Patrick, décédé à l’âge de 25 ans. Le même jour, en Arménie, pays où Charles a ses racines, les drapeaux étaient en berne et des offices ont été célébrés à sa mémoire.
La veille, la France avait rendu un grand hommage solennel à l’artiste de renommée internationale. Par une belle matinée, aux Invalides (Rond-Point du Bleuet de France), en présence de plus de 200 personnalités venues le saluer pour une dernière fois. Les Jean-Paul Belmondo, Mireille Mathieu, Eddy Mitchell, Dany Boon, Grand Corps Malade, Enrico Macias, Serge Lama, Francis Lalanne et Michel Drucker étaient parmi elles... Des choristes ont pris place près du pianiste et de son instrument. Le public, composé de milliers de gens, s’est transformé en un immense choeur. «Les poètes ne s’éteignent jamais, a lancé Monsieur le président de la République. Ses chansons ne furent jamais ces rengaines d’un été qui amusent et qu’on oublie. Elles furent, pour des millions de personnes, un baume, un remède, un réconfort.»
Contrairement à Johnny Hallyday, Aznavour, dont le testament est prêt depuis 30 ans, ne laisse pas de bisbille derrière lui. «Je ne veux pas qu’on se batte pour une cuillère ou une fourchette; c’est ridicule et c’est ce qui se passe souvent», avait-il déjà confié à l’émission Sept à Huit, sur TF1.