Travis Cormier: un premier album et un déménagement

PRÈS DE TROIS ANS APRÈS AVOIR PARTICIPÉ À LA VOIX, TRAVIS CORMIER LANCERA ENFIN CET AUTOMNE SON PREMIER DISQUE POUR LEQUEL IL S’EST ASSOCIÉ À DE GROSSES POINTURES. LE ROCKEUR, QUI A FAIT LA PREMIÈRE PARTIE DE BON JOVI AU CENTRE BELL EN MAI DERNIER, A PU COMPTER SUR SON MENTOR ET EX-COLOC ÉRIC LAPOINTE POUR LE GUIDER DANS SON PROJET.

«Après La Voix en 2016, tout le monde me disait qu’il fallait que je sorte un album au plus vite, mais je ne croyais pas vraiment à ça. J’ai passé un an à l’écrire. Je voulais prendre le temps de faire mes propres compositions et de trouver la bonne équipe de collaborateurs», raconte Travis Cormier. Parmi les gens dont il s’est entouré se trouve le réalisateur canadien Bob Rock (Metallica et Aerosmith). «J’avais commencé l’album à Montréal avec un autre réalisateur, et ça n’avait pas cliqué. Je trouvais qu’on ne s’en allait pas dans la bonne direction.» Sa maison de disques a approché Bob Rock. «C’est un réalisateur très passionné qui croit beaucoup en mon projet. Ç’a été un honneur et un privilège de travailler avec lui.»

Grâce au réalisateur, Travis a pu enregistrer au studio de Bryan Adams à Vancouver avec les musiciens du chanteur canadien, travailler avec Richie Sambora à l’écriture de quelques chansons et aussi avec Marti Frederiksen qui a, entre autres, été guitariste pour Aerosmith. «On a collaboré ensemble pour une toune country-rock. C’est vraiment cool. J’ai beaucoup d’influences country parce que mes parents sont fans de cette musique.» D’ailleurs, son prénom lui a été donné en l’honneur du chanteur country Travis Tritt.

LA FIN D’UNE COLOCATION

C’est le 2 novembre que le rockeur lancera son premier disque en anglais, dont le titre n’est pas encore dévoilé. Une tournée suivra en 2019. «Pour l’album, Éric Lapointe m’a guidé en tant que mentor. Je lui demande toujours son avis sur plein de choses. Il a tellement d’expérience. Je suis vraiment chanceux de l’avoir dans ma vie», relate celui qui était dans l’équipe du rockeur à La Voix. La complicité s’est forgée au fil du temps entre les deux chanteurs qui partagent pratiquement la même date de fête. Travis a célébré ses 25 ans le 26 septembre, et le 28, c’était l’anniversaire d’Éric. «On fête toujours ça ensemble et on fait un gros party avec les amis et la famille. On s’entend très bien. Ce n’est pas toujours facile d’avoir un coloc, mais avec Éric, c’était vraiment facile. C’était devenu mon grand frère.» Après deux ans à être son colocataire, Travis a déménagé il y a quelques mois en banlieue, où il habite maintenant seul. «Après quelques années, j’avais besoin d’avoir ma propre place et, comme il a une blonde, je me suis dit que c’était mieux que je parte. Ça fait du bien d’être dans mes affaires, d’écrire des nouvelles chansons pour mon deuxième album.»

Pour sa toute première carte de visite, sa blonde, Fabiola Paulin, fait partie du projet. Ça fait six ans qu’il partage sa vie avec la chanteuse mexicaine qui réside à Los Angeles. «Après La Voix, ma vie a complètement changé. J’ai changé de ville. Ça n’a pas été facile, mais ça se passe bien et on trouve le moyen de se voir. On s’est vus tout l’été.» UN RÊVE RÉALISÉ

Le 18 mai dernier, le chanteur a réalisé un rêve en chantant en première partie de son idole, le groupe Bon Jovi, au Centre Bell. «C’était vraiment un moment spécial pour moi de rencontrer le band. Surtout Jon (Bon Jovi) parce que c’est une de mes idoles d’enfance et c’est un des bands qui m’a le plus influencé dans ma carrière. Quand j’étais kid, je rêvais d’être un jour Jon Bon Jovi et de faire des shows devant des foules. Quelques secondes avant que j’embarque sur scène, j’ai eu les larmes aux yeux parce que j’ai vu l’aréna rempli de monde. C’était un moment spécial.» Avant sa prestation, il a pu jaser un peu avec le leader de la formation américaine. «Il m’a dit qu’il aimait bien ce que je faisais, mes chansons. Il m’a souhaité bonne chance pour le show et aussi de m’amuser et d’en profiter.» Des paroles qui resteront longtemps gravées dans sa mémoire.