Échos vedettes

Marie-Chantal Perron: elle s’y connaît en «Tanguy»

TANGUY,

- Marie-Chantal Perron FRANCIS BOLDUC

LE FILM SORTI EN 2001, A CONNU UN TRÈS GRAND SUCCÈS, AU POINT OÙ LE PRÉNOM LUI-MÊME EST DEVENU UNE EXPRESSION CONSACRÉE! MALGRÉ DE NOMBREUSES DEMANDES, LE RÉALISATEU­R ET SCÉNARISTE ÉTIENNE CHATILIEZ A TOUJOURS REFUSÉ DE CÉDER LES DROITS POUR QUE SON FILM DEVIENNE UN SPECTACLE THÉÂTRAL. C’ÉTAIT AVANT QUE DES PRODUCTEUR­S D’ICI LE CONVAINQUE­NT. MARIE-CHANTAL PERRON NOUS A RACONTÉ COMMENT CELA S’EST PASSÉ.

C’est en se confiant sur un pan de sa vie personnell­e que le producteur Paul Dupont-Hébert a réussi à avoir les droits pour adapter Tanguy au théâtre. «Étienne Chatiliez demandait pourquoi on voulait tant adapter son film. Paul DupontHébe­rt, le producteur de la pièce, lui a répondu que sa fille avait 30 ans et qu’elle était encore chez lui. Le créateur a alors été convaincu de lui céder les droits», relate Marie-Chantal Perron, qui donne vie au personnage de la mère de Tanguy, cet adulte hyper scolarisé qui n’envisage toujours pas de voler de ses propres ailes tant il est bien chez maman et papa.

Quand on l’a contactée pour être de la distributi­on de Tanguy, présentée au Centre PierrePéla­deau jusqu’au 21 octobre et partout au Québec par la suite, la comédienne n’a pas du tout hésité. «Je n’ai même pas dit que j’allais réfléchir, j’ai dit oui tout de suite. Ce qui est fantastiqu­e dans ce spectacle, c’est que c’est super d’actualité. À première vue, on se dit que ce sont des enfants qui s’attardent chez leurs parents parce que tout est payé, qu’ils sont nourris, lavés, etc. En même temps, dans Tanguy, tu te rends compte que les parents ne sont pas capables de mettre leur pied à terre. Ils endurent et ne disent rien. Ils ont envie que leur fils parte de la maison afin de retrouver leur intimité, mais en même temps, ils se sentent coupables et se disent qu’ils seront de mauvais parents s’ils mettent leur enfant dehors. Ce n’est pas tout noir ou tout blanc cette situationl­à. Alors, nos personnage­s sont tout en nuances: ils disent une chose, mais pensent autre chose. C’est encore plus le fun à jouer!»

UN «TANGUY» TRÈS PROCHE

Questionné­e à savoir si elle avait été une «Tanguy», elle affirme que non parce qu’elle a

quitté le nid familial un peu avant la majorité, mais elle en connaît un. En rigolant, elle confie: «Je suis partie de chez nous à 16 ou 17 ans. Mon chum, lui, a été un “Tanguy”. À un moment donné, il a quitté le Québec pour aller travailler en Europe, mais avant, il est resté chez sa mère jusqu’à ses 28 ans. Quand ma belle-mère a su que j’allais jouer dans Tanguy, elle se roulait par terre. Elle sera là à la première, c’est certain!»

DEUX FOIS MARI ET FEMME

Le rôle du père a été confié à Normand D’Amour et c’est la première fois que les deux comédiens travaillen­t ensemble sur les planches. «Ça doit faire 30 ans qu’on se connaît, on a fait les 400 coups tous les deux, mais c’est la première fois qu’on est sur le même projet théâtral. En plus, on est aussi mari et femme dans Demain des hommes à Radio-Canada.» Outre Marie-Chantal Perron et Normand D’Amour, la distributi­on de Tanguy compte notamment Christophe Payeur, France Castel et Roger La Rue. Yves Morin signe l’adaptation, et Normand Chouinard, la mise en scène.

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