Révolution: une rencontre avec Keita
KEITa ET Fay SE SOnT rEnCOnTrÉS au BallET MOnTrEal PErFOrMIng arTS SCHOOl En 2013 ET SOnT raPIDEMEnT DEVEnuS DE TrèS BOnS aMIS. nÉ D’unE MèrE jaPOnaISE ET D’un PèrE MarOCaIn, KEITa POurSuIT SOn rêVE DE DEVEnIr un DanSEur DE BallET ClaSSIquE. Sa ParTICIPaTIOn à Révolution n’EST qu’unE ÉTaPE SuPPlÉMEnTaIrE DanS SOn CHEMInEMEnT aMBITIEux.
Keita, pourquoi avez-vous voulu participer à Révolution? Notre professeur de danse nous a proposé de participer à cette émission, car c’était ouvert à tous les styles de danse et à tous les groupes d’âge. Fay et moi, on en a discuté et on a accepté, car la danse classique n’est pas souvent montrée à la télévision. En même temps, on s’est dit que ce serait une expérience unique et mémorable.
Comment avez-vous découvert votre passion pour la danse? Ma grande soeur, Matsumi, fait de la danse depuis longtemps, et je l’accompagnais souvent à ses cours et à ses répétitions. J’ai aussi vu beaucoup de ses spectacles. Ça m’a donné envie de danser. J’ai commencé par suivre des cours de claquettes et je suis ensuite passé au ballet classique.
Avec Fay, comment définiriez-vous votre complicité? On se connaît depuis plusieurs années. Avant mon départ pour la France, on dansait toujours ensemble, on était de très bons amis. Je pense qu’on avait une connexion qui allait au-delà de la danse et qui a aidé à notre duo. On s’entendait très bien.
Comment avez-vous reçu les commentaires des maîtres? Il y a toujours du travail à faire sur une performance, que ce soit sur la technique ou sur l’interprétation. On était aussi un peu déstabilisés, car, en danse classique, on interprète des pièces beaucoup plus longues et sur une grande scène rectangulaire. Pour Révolution, on a dû danser sur une scène ronde avec plein de lumières et des gens qui criaient et nous encourageaient autour, ce qui n’arrive jamais en ballet. On était totalement hors de notre zone de confort, dans un environnement complètement différent.
Depuis l’enregistrement de Révolution, votre vie a pas mal changé. Que s’est-il passé? C’était un rêve pour moi d’intégrer l’école de danse de l’Opéra national de Paris. Il y avait beaucoup de travail avant d’en arriver là. Je suis passé par un processus très difficile, mais j’y suis arrivé. Depuis la rentrée, j’ai donc intégré l’école, à Paris. Habituellement, ils prennent des enfants dès l’âge de huit ans et ceux-ci poursuivent tout le cursus scolaire de l’école de l’Opéra. Mais il y a aussi la possibilité d’y entrer en cours de cursus; c’est plus difficile et les places sont très limitées, mais j’ai réussi. Je suis très content et tout se passe très bien. Les gens sont très accueillants.
Comment vivez-vous l’éloignement de votre famille et de vos amis? Durant la semaine, je suis à l’internat de l’école, à Paris. Ensuite, les étudiants français peuvent retourner dans leur famille durant la fin de semaine. Mais pour les étudiants internationaux, l’école nous jumelle avec une famille qui nous accueille durant le week-end pour ne pas qu’on reste tout seul. Mes parents et la maison me manquent, mais ça va. On est toujours très occupés et puis, heureusement, il y a FaceTime, Skype et tout le reste. (rires)
Quel est votre but maintenant? Si je suis repris l’an prochain à l’école de l’Opéra — car on passe des auditions à la fin de chaque année —, il me restera une autre année là-bas. Ensuite, il y a des concours pour entrer dans la compagnie de l’Opéra de Paris ou dans d’autres compagnies.