Éric Bernier: à nouveau en duo avec Serge Postigo
APRÈS 10 ANS D’ABSENCE, ÉRIC BERNIER RETROUVE AVEC GRAND BONHEUR SON ACOLYTE SERGE POSTIGO POUR LE RETOUR DU SUCCÈS THÉÂTRAL
LE MYSTÈRE D’IRMA VEP, PRÉSENTÉ DÈS LE 24 OCTOBRE AU MONUMENTNATIONAL. LE COMÉDIEN EST D’ATTAQUE POUR UN GROS AUTOMNE SOUS LE SIGNE DE LA COMÉDIE AVEC CETTE PIÈCE ET LES TOURNAGES DES SÉRIES
LÂCHER PRISE ET MADAME LEBRUN.
De 2004 à 2008, Éric Bernier a formé un duo inénarrable avec Serge Postigo en incarnant les multiples personnages féminins et masculins de l’extravagante comédie Le mystère d’Irma Vep, qui reprend l’affiche du 24 octobre au 24 novembre au Monument-National, puis en tournée de décembre 2018 à mai 2019. «C’est un show qui demande beaucoup de délinquance et d’abandon. C’est très exigeant, très gratifiant et très le fun à faire», raconte le comédien.
Ainsi, Lord
Hillcrest, son épouse, Lady
Enid, et leurs domestiques
revivront au manoir de Mandacrest, en Angleterre, en 1840. Étant donné les nombreuses références culturelles, quelques changements ont été apportés à cette reprise. «Il y a une allusion à Céline Dion que je trouve très drôle. Les costumiers ont créé un costume afin de faire honneur à la période “post René Angélil” de Céline, qui s’habille avec des robes extravagantes.» Pour le reste, ça ne sera pas tout à fait les mêmes costumes qu’à l’époque. «On a fait des tests et on était un peu serrés dans les anciens. (rires) De toute façon, il fallait en refaire d’autres parce que le tissu était devenu plus fragile.»
UNE CHIMIE HORS PAIR
C’est un tour de force de reprendre la pièce 10 ans plus tard. «Le spectacle demande beaucoup de cardio. Serge et moi, on est dans un processus d’entraînement, car on voulait retrouver la forme qu’on avait à l’époque», raconte celui qui retrouve avec bonheur son partenaire de jeu. «On ne s’est pas vus depuis 10 ans. Serge a fait des choses de son bord et moi aussi. Il y a une chimie entre nous qu’il est impossible de reproduire avec deux autres acteurs. Serge fait des choses que je serais incapable de faire. Il a une présence et une espèce de force qui est super sécurisante quand on joue avec lui. On est excités de se retrouver. Quand on a commencé à travailler la pièce en avril dernier afin de voir où on en était 10 ans plus tard, étrangement, nos répliques nous revenaient assez rapidement. C’est la première fois que je refais une pièce après tant d’années et qu’elle est encore là dans le corps et l’esprit.»
UN AUTOMNE OCCUPÉ
En plus de jouer au théâtre, Éric Bernier tourne dans Lâcher prise. «Ça me fait du bien, parce qu’avec Tout sur moi et Les hauts et les bas de Sophie Paquin, beaucoup de gens m’ont vu comme étant l’ami sur qui tu peux compter. Ils me trouvaient gentil, drôle et sympathique. En vieillissant, il y a d’autres défis, d’autres types de personnages qui arrivent et, pour moi, c’est une façon d’essayer autre chose. Stéphane Labelle est un personnage très ambitieux, qui n’a ni père ni mère, et son travail est la seule chose importante pour lui. Je suis toujours très excité de retrouver Sylvie (Léonard) et d’avoir des petits combats de mépris avec son personnage. C’est le fun à jouer.»
Aussi, le tournage de la quatrième saison de Madame Lebrun est en cours. «Les trois saisons de la série écossaise Mrs. Brown’s Boys ont été adaptées et tournées. René Richard Cyr a demandé les droits pour pouvoir écrire une autre saison. Il a ensuite fait traduire les épisodes en anglais afin de les faire approuver par le gars (Brendan O’Carroll) qui a joué Mrs. Brown et qui est aussi l’auteur de l’émission. Il va y avoir des épisodes entièrement écrits et mis en scène par René Richard Cyr.» Le comédien y joue Gaétan Lebrun, «un petit être fragile qui n’est pas capable de sortir de la maison. Sa mère a une emprise sur lui, mais il l’aime. Il est émotif et toujours en train de brailler. Je suis très heureux de faire toutes ces choses très différentes», confie-t-il. Par ailleurs, on peut le voir interpréter l’agent d’un magicien has been dans la websérie Sylvain le magnifique, disponible sur le site web de Télé-Québec.