Échos vedettes

«Je suis conscient du cycle des choses»

- S.P.

Vingt ans après sa sortie de l’école, Louis-José Houde est devenu un des humoristes les plus populaires au Québec. Pas étonnant qu’il reçoive l’Olivier du meilleur vendeur de l’année. Mais le prix qui lui fait certaineme­nt le plus plaisir est celui d’auteur de l’année, qu’il a reçu conjointem­ent avec François Avard pour son spectacle Préfère Novembre.

«J’aime beaucoup écrire. C’est une quête éternelle pour moi de comprendre l’écriture humoristiq­ue. J’ai un grand amour pour ça. Je trouve que plus on vieillit, plus on comprend de choses. Quand on est jeune, on est terrorisé juste à se demander si c’est drôle ou pas. Aujourd’hui, je ne le prends plus personnel. Ce n’est pas plus facile, mais c’est un processus plus agréable. Toutefois, “casser” du nouveau matériel reste aussi terrorisan­t qu’à mes débuts.»

Ce trophée était aussi son 20e en 20 ans de carrière. «C’est un beau dénouement. Plus ça fait longtemps qu’on est là, plus ça fait plaisir à recevoir. Quand on commence, on est nouveau et tout le monde nous aime. Dans les cinq premières années, il y a une fenêtre où on a le vent dans le dos. Ensuite, les gens s’attachent à nous, mais on gagne moins souvent.»

LA VIE DE TOURNÉE

Pour une rare fois en public, Louis-José Houde a tenu à remercier sa blonde, Magalie Lépine-Blondeau, pour son soutien. «Mon amour, ce prix (meilleur vendeur) est aussi celui pour l’humoriste qui est le moins à la maison dans l’année, a-t-il dit sur la scène. Magalie, merci de composer avec mes absences, mais aussi avec mes présences.» En salle de presse, il a toutefois confié être très heureux en tournée, d’autant plus qu’il est entouré de technicien­s qui le suivent depuis quasiment son premier spectacle. «Je suis aussi très conscient du cycle des choses. Je suis très lucide par rapport au fait que ça va se calmer un jour. J’ai eu ma part. Ça fait 20 ans que je suis sorti de l’école et ça fait 15 ans que je fais des grandes salles; je veux que ça continue jusqu’à ce que je tombe. Le jour où ça va se calmer, je vais être triste, mais je vais comprendre. De toute façon, je continuera­i à écrire, je ferai des petits spectacles devant des petits publics.»

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