«Les gens m’apportaient des pots de cretons»
La petite vie a littéralement changé la vie de Josée Deschênes. «C’est arrivé dans un moment de ma carrière où je faisais du théâtre à Québec.
Les gens ne me connaissaient pas du tout en dehors du théâtre, surtout pas les gens de Montréal! J’ai eu un grand bonheur à faire ça pendant toutes ces années. Je remercie Claude Meunier de cet immense cadeau qui me suit, parce qu’on m’en parle encore. Ç’a aussi été de belles rencontres et des années de plaisir. C’est quelque chose qui a révolutionné la télé, parce qu’il n’y avait pas de comédie de ce genre-là à cette époque. Les gens étaient mobilisés devant leur téléviseur le lundi à 19 h 30. On atteignait des audiences record. C’était un personnage en or que j’avais à jouer, avec un partenaire en or, Marc Labrèche», explique la comédienne.
Elle renchérit: «La force de La petite vie, c’était que tous les personnages étaient des archétypes de la société québécoise: le beau-frère menteur, le mal-aimé de la famille, la bru opportuniste... Ça me faisait bien rire d’être la bru opportuniste. C’était un exutoire de faire une fille qui dit toutes sortes d’affaires sans réfléchir. Ça m’empêchait de faire plein de gaffes dans ma propre vie parce qu’elle les faisait toutes pour moi! (rires) Elle était insouciante, inconsciente.» Creton a laissé sa marque! «À l’époque, les gens m’apportaient des pots de cretons. C’est même déjà arrivé dans un restaurant de déjeuners; quelqu’un m’a apporté un petit pot de cretons en me faisant un clin d’oeil! (rires)»