Consentement: tensions
Le duo à la tête de la direction artistique à la compagnie théâtrale Duceppe, David Laurin et Jean-Simon Traversy, a choisi la pièce Consentement pour clore l’année 2018 et débuter celle qui arrive. Cette oeuvre, dont le texte est signé par Nina Raine, a connu un grand succès lors de sa création à Londres l’an dernier. Sans doute que le mouvement #MeToo y est pour quelque chose.
Mise en scène par Frédéric Blanchette, cette pièce nous transporte dans le quotidien de deux couples d’avocats qui se voient régulièrement lors de soirées où l’alcool coule à flots. Ces femmes et ces hommes en profitent pour commenter, avec humour et sarcasme, les dossiers qui occupent leurs agendas respectifs. Parmi la panoplie de cas évoqués, l’un retient davantage l’attention: une histoire de viol. Tous se croient un brin supérieurs aux autres et se considèrent comme les gardiens du Droit. Sauf que de retour dans leur foyer, les choses se passent autrement. À tour de rôle, ces amis doivent composer avec des faits et des émotions assez loin du détachement dont ils font preuve lors de leurs soirées bien arrosées. La trahison, la détresse et l’incompréhension seront au rendez-vous. Ce qui semblait si clair devient soudainement beaucoup moins évident.
La pièce Consentement jouit d’une distribution exceptionnelle: Anne-Élisabeth Bossé, Patrice Robitaille, Marie Bernier, Véronique Côté, David Savard, Mani Soleymanlou et Cynthia Wu-Maheux. À l’affiche chez Duceppe jusqu’au 2 février.