UN QUART DE SIÈCLE... MÊME UN PEU PLUS!
Mario Jean est sorti de l’École nationale de l’humour en 1991. Il y a donc 27 ans que l’humoriste exerce le métier qu’il rêvait de faire. Tout au long de ces années, il a aussi été comédien. On le retrouve d’ailleurs cet hiver dans Les pays d’en haut à RadioCanada. On peut aussi le voir sur Club illico dans la série Léo, imaginée par Fabien Cloutier. L’été prochain, il jouera au Théâtre Hector-Charland à L’Assomption avec Marcel Leboeuf et Anne Casabonne dans une pièce intitulée Souper d’adieu. Bernard Fortin signe la mise en scène. Toujours aussi occupé, quel regard pose-t-il sur ces 27 années d’activités professionnelles?
Quel bilan faites-vous de ces 27 ans de carrière?
Je dirais que c’est la fierté qui me vient à l’esprit parce que, quand j’ai commencé, je voyais beaucoup de feux de paille. Il y en a encore plusieurs d’ailleurs. J’aime tellement faire ce métier. Je ne me voyais pas faire autre chose. Je n’ai jamais visé telle ou telle étape. J’ai toujours apprécié ce que je faisais. Je suis rendu là où je suis, et j’ai encore autant de fun qu’à mes débuts. Et ça marche encore, je suis chanceux!
Aviez-vous un plan de carrière?
Non. La seule autre chose que je voyais quand j’ai commencé ce métier, c’était de jouer comme acteur. Quand j’ai débuté, je voyais Michel Barrette jouer de plus en plus. Je trouvais ça bien le fun. Pour moi, ça a débloqué rapidement: deux ans après ma sortie de l’école, j’ai eu un rôle dans Au nom du père et du fils.
Comment voyez-vous l’avenir, indépendamment des projets professionnels?
En vieillissant, je trouve l’hiver de plus en plus difficile et j’aimerais m’exiler une couple de mois. Je ne sais pas si mon voeu va se réaliser. Sinon, je me vois encore faire des projets. Je suis par exemple à l’écriture d’une pièce de théâtre. J’en ai, des projets!
Quel est votre meilleur spectacle selon vous? On dit tout le temps que c’est le dernier. Je suis très fier de celui que je propose actuellement. C’est valorisant de se dire que j’ai encore réussi à écrire une heure et trois quarts de nouveau matériel. Et il est bon, mon spectacle!
Et votre meilleur numéro?
Je dirais que c’est valorisant de faire des numéros sans utiliser de personnages. Je fais un show dans lequel il n’y a pas de personnages, et ça marche bien. J’aime encore mes personnages, et c’est plus facile pour moi de me cacher derrière eux… Alors, de faire tout le spectacle en restant moi-même, c’est une grande valorisation, car ça représente un plus grand défi.
Quel a été votre plus grand plaisir comme comédien?
C’est quand j’ai fait la série La vie rêvée de Mario Jean. Il y avait une équipe extraordinaire sur ce projet. De voir ce que tu as écrit prendre forme, c’est un maudit bon feeling!