Annie Dufresne, la force tranquille?
Pas si tranquille que ça, la Annie… Après quelques années à l’écart des projecteurs et à plus de 45 ans, la belle s’est mise en tête de lancer un nouvel album, accompagnée de son band de filles, Les Raymondes. Elle nous revient donc avec La révolution pas tranquille, un sixième album en carrière pour la chanteuse, actrice et productrice qui, entre deux apparitions au cinéma, tient son rôle de mère et travaille à la coproduction de la tournée des 4 Chevaliers ainsi qu’à l’écriture de chansons. Cet album présente une adaptation française de la chanson Call Me (avec la permission de Blondie, qui en détient les droits) qui devient Texte-moé. Il faut bien être de son temps, surtout quand on sait que le texto est devenu un moyen de communication encore plus utile que le bon vieux téléphone.
En forme comme jamais, la Annie! J’étais là, lors du lancement de son album, le 30 octobre, au Lobby Bar, sur l’avenue Papineau, à Montréal. Ce soir-là, elle et sa bande ont donné un miniconcert. Ça a brassé! Elle m’avait dit que les filles étaient bonnes, mais jamais comme ça! Je suis resté bouche bée. Le groupe est composé d’Isabelle Dussault, aux guitares, de Nathalie Chartrand, à la batterie, de MariePhilippe Thibault-Desbiens, à la basse, et d’Annie, au chant. Ce sont toutes d’excellentes musiciennes! Mais Les Raymondes, c’est aussi un clin d’oeil aux Ramones, ce band américain des années 1970, souvent cité comme le premier groupe de punk rock, précurseur d’un style. Un peu comme Les Raymondes, qui sont le premier groupe québécois composé uniquement de filles. Ah bien sûr, elles ne sont pas uniques dans le genre. Il y a eu les 4 Non Blondes, Heart, The Bangles et autres, mais au Québec, ce sont les pionnières du genre. Les Raymondes, c’est aussi et surtout Raymonde Coutu, de Sorel, la mère de la meilleure amie d’Annie, une beauté fracassante qui faisait tourner toutes les têtes des gars qui croisaient sa route et qui inspire encore les jeunes beautés d’aujourd’hui. Une belle manière de saluer le passé tout en restant moderne.
Sur Révolution pas tranquille, il y a cette chanson, St-Tite au grand galop, qui tourne déjà en boucle sur plus de 50 stations de radio francophones à travers le Canada. De Vancouver au Nouveau-Brunswick, Annie ne cesse de donner, pour l’instant, des entrevues téléphoniques, car bientôt, ce sera sur place qu’on la recevra avec sa «fratrie». Sur sa page Facebook, vous trouverez bientôt les dates. Comme dans Girls Just Want To Have Fun, Les Raymondes s’amusent. Pour ceux qui seraient sceptiques, c’est un véritable band. Elles jouent pour de vrai et elles sont très bonnes. J’aime les fonceurs, ceux qui ont des projets ambitieux qui marchent, comme celui de réunir une bande de filles musiciennes! En souhaitant que ça inspire... Pour l’instant, ça surprend au début, mais quand on écoute, on apprécie! C’est un peu aussi leur but: surprendre pour attirer l’attention et ensuite convaincre. En tout cas, ça a marché pour moi. Je suis convaincu que Les Raymondes ont un avenir dans le monde musical, ici comme en France. Ça me donne le goût de lancer mon propre band: Les Marios. Bon d’accord, ce sera un groupe de «Mariochis»…