Échos vedettes

Pierre Gendron: pour une semaine sans tabac

- Pierre Gendron SAMUEL PRADIER

APRÈS AVOIR FUMÉ PENDANT UNE BONNE PARTIE DE SA VIE, LE COMÉDIEN PIERRE GENDRON A CESSÉ ABRUPTEMEN­T, EN CONSTATANT AUTOUR DE LUI LES RAVAGES QUE CETTE DROGUE POUVAIT CAUSER. PÈRE DE JEUNES ENFANTS, IL SOUHAITAIT AUSSI LEUR OFFRIR SA PRÉSENCE LE PLUS LONGTEMPS POSSIBLE. PORTE-PAROLE DE LA SEMAINE POUR UN QUÉBEC SANS TABAC, QUI SE DÉROULE DU 20 AU 26 JANVIER, IL A ACCEPTÉ DE NOUS RACONTER SON HISTOIRE.

une écrasé une seconde une 10 Même ans bonne fille décennie. du et de s’il famille. jour une trentaine 22 a été ans, au «Il jeune J’ai lendemain, faut accro mais d’années, fille un savoir à j’ai garçon de la aussi cigarette 8 que il Pierre y ans. de a un j’ai maintenant Gendron 27 Quand garçon créé pendant ans une de ils et a sont sortir sa dépendance nés, régulièrem­ent je fumais un et peu pour j’avais ridicule, fumer.» l’air d’un Il mais trouvait bel c’est idiot déjà un à événement d’abandonner dramatique définitive­ment qui la l’a cigarette. convaincu «Un jour, un très bon ami de ma blonde va reconduire sa fille de trois ans à son cours de danse, avec sa plus jeune d’un an dans les bras. Il a fait un infarctus au cours de danse et il est malheureus­ement décédé. J’ai appris cette nouvelle et, le lendemain, j’ai arrêté de fumer. J’étais plus âgé que lui et je me suis dit que je ne pouvais pas quitter mes jeunes enfants aussi rapidement. J’ai essayé de mettre toutes les chances de mon côté pour être avec eux le plus longtemps possible.»

Bien entendu, le comédien avait déjà essayé de mettre un terme à sa dépendance. «Comme beaucoup de fumeurs, j’avais déjà arrêté quelques essayé patchs, blonde plein avait mais années, de déjà là, trucs, arrêté j’étais mais comme j’avais de vraiment fumer des repris. gommes, en décidé. raison J’ai aussi des Ma de sa recommence­r.» grossesse, et aucun Dix ans de nous plus deux tard, ne voulait Pierre Gendron souhaite que son témoignage serve d’exemple. «Fumer est devenu une des pires formes d’esclavage qu’il peut y avoir aujourd’hui. Pour fumer, il faut faire beaucoup d’efforts: il faut sortir dehors, il faut sentir le diable. Quand tu es jeune, tu le vois moins, mais le fait de ne pas fumer offre une grande liberté.»

DESCENTE AUX ENFERS

Outre le décès d’un ami, Pierre a vécu, quelques années après avoir arrêté sa consommati­on de tabac, un autre drame personnel qui l’a conforté dans sa décision. «Mon père était un gros fumeur. Pendant les trois dernières années de sa vie, il a eu besoin d’oxygène. J’ai vu sa descente aux enfers. Il a travaillé extrêmemen­t fort toute sa vie dans la constructi­on. À la fin, j’allais le voir deux ou trois fois par semaine. Je m’occupais de lui, car je suis enfant unique. Ce n’était pas quelqu’un qui se plaignait beaucoup, c’était un homme fort, mais il me racontait qu’il avait même de la difficulté à s’abriller la nuit. Il était rendu très faible. Il ne pouvait plus sortir, il ne pouvait rien faire avec ses petits-enfants. Quand tu es plus jeune, il est difficile de comprendre que fumer va avoir des conséquenc­es désastreus­es sur ta santé plus tard.»

UN GESTE DIFFICILE

Pierre reconnaît que le sevrage du tabac est un passage qui demande beaucoup de motivation. «Il n’est pas facile d’arrêter de fumer, il faut en être conscient. Mais ce qui peut être motivant, c’est que huit heures après avoir arrêté de fumer, notre système commence à mieux aller.» Les effets positifs à l’arrêt du tabac sont d’ailleurs immédiats. «Au bout d’un an, on réduit les risques d’avoir une maladie pulmonaire de 50 %. Après 10 ans d’arrêt, on réduit les risques de développer un cancer du poumon de 50 %. Dès que tu arrêtes la cigarette, un système de régénérati­on se met en branle. Il y a aussi l’aspect financier qui est important. L’apparence aussi: la peau redevient plus claire. Et surtout, tu ne pues plus. Il y a beaucoup de points positifs dès le début. Le souffle s’améliore, les capacités sexuelles augmentent, l’activité physique augmente également. Le sevrage n’est pas facile, mais au bout de trois semaines, les effets positifs sont déjà visibles.»

Pour tout savoir sur la Semaine pour un Québec sans tabac, consultez le site: quebecsans­tabac.ca.

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