Échos vedettes

Marina Orsini se livre sur son rôle d’Anémone Leduc

- — Marina Orsini FRANCIS BOLDUC

MARINA ORSINI REVIENT AU JEU DANS LA TOUTE NOUVELLE DRAMATIQUE UNE AUTRE HISTOIRE DE CHANTAL CADIEUX (PROVIDENCE, MÉMOIRES VIVES), QUI A DÉBUTÉ LA SEMAINE DERNIÈRE À RADIO-CANADA. LA COMÉDIENNE Y INTERPRÈTE ANÉMONE LEDUC, UNE FEMME QUI APPREND QU’ELLE SOUFFRE D’ALZHEIMER PRÉCOCE. RENCONTRE AVEC SON INTERPRÈTE.

«Ah, mon Dieu! C’est un rôle riche, dense. Et il y a bien des couches dans la personnali­té de cette femme», lance spontanéme­nt Marina Orsini quand on lui demande de parler de son rôle d’Anémone, un nouveau défi dans sa carrière d’actrice. Anémone Leduc est atteinte d’alzheimer précoce. Trente ans plus tôt, elle a quitté son mari, qui était violent, abandonnan­t ses trois enfants. Elle a refait sa vie et a eu trois autres enfants d’un mari aimant, qui est malheureus­ement décédé. Lorsque le diagnostic d’alzheimer tombe, elle se questionne. Doitelle prévenir TOUS ses enfants du danger qui les guette? «C’est un magnifique personnage avec plusieurs niveaux. Il y a du mystère, de l’humanité, de l’émotion, de la peine et du drame. C’est un beau carré de sable», ajoute Marina Orsini, qui a été approchée pour ce rôle par l’auteure, la productric­e Sophie Pellerin et la réalisatri­ce Brigitte Couture. «Ç’a été une rencontre extraordin­aire, et j’ai eu un gros coup de coeur pour le scénario. Quand tu lis ça, c’est comme du bonbon.»

LA CURIOSITÉ

En ce qui attend son personnage, la comédienne se fait moins loquace. Discrétion oblige. «Je ne peux pas vous dire grand-chose. Ses trois premiers enfants croient qu’elle est morte, dont sa fille Caroline (Debbie Lynch-White), qui croit que c’est son père (Vincent Graton) qui a tué sa mère.» Marina Orsini souligne par ailleurs qu’avec la maladie d’Alzheimer on se souvient plus du passé lointain que du passé récent. «C’est avec tout ça qu’on jongle dans l’histoire. Il y a les mystères, les secrets...»

Pour construire son personnage, Marina Orsini a plongé dans le scénario. «Chantal a fait une énorme recherche et elle a mis le fruit de son travail dans son scénario. C’est d’abord ça qu’on lit, mais après, c’est à l’actrice de faire ses devoirs et d’être curieuse. Il y a encore beaucoup d’inconnues sur cette maladie, même si ça fait des décennies que des recherches ont été entreprise­s. Pour bien comprendre mon rôle, j’ai rencontré un spécialist­e qui travaille sur l’alzheimer depuis 50 ans, de même qu’une de ses patientes seulement âgée de 48 ans. Elle est atteinte depuis bientôt trois ans. J’ai passé du temps avec elle et son mari. Ç’a été très enrichissa­nt et nourrissan­t. Il faut dire aussi que tous les gens atteints de cette maladie le sont de façons différente­s. Ça dépend de la partie du cerveau qui est touchée. Si c’est un alzheimer frontal, les réactions sur les capacités cognitives seront différente­s que si c’est situé plus à l’arrière du cerveau, par exemple.»

Malheureus­ement, à l’instar de beaucoup d’autres familles québécoise­s, un des proches de Marina souffre de cette terrible maladie. «Ma belle-mère en est atteinte depuis quelques années. Elle a

91 ans. Ce n’est pas la même chose que ce que vit le personnage d’Anémone Leduc. Sinon, on connaît tous quelqu’un qui a un parent ou un grand-parent qui en souffre. Tout le monde a une histoire à raconter à propos de cette maladie.» Et Chantal Cadieux nous en propose une fort originale avec Une autre histoire. Sébastien Ricard, Danielle Proulx, Marilou Morin, Mikhaïl Ahooja, Laurence Barrette, Vincent Graton, Debbie Lynch-White et Benoît McGinnis sont aussi de l’imposante distributi­on de cette dramatique présentée à Radio-Canada le lundi à 20 h.

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