Échos vedettes

Muriel Dutil: une véritable passionnée

- VICTOR-LÉON CARDINAL – Muriel Dutil

DEPUIS SA SORTIE DU CONSERVATO­IRE D’ART DRAMATIQUE EN 1970, MURIEL DUTIL PEUT SE VANTER D’AVOIR TENU DES CENTAINES DE RÔLES. JONGLANT AINSI, DEPUIS PRÈS DE 50 ANS, ENTRE LE THÉÂTRE ET LA TÉLÉVISION, L’ACTRICE, QU’ON POURRA SUIVRE DÈS FÉVRIER DANS 5e RANG À RADIO-CANADA, EST DE PASSAGE AU THÉÂTRE DENISE-PELLETIER DANS LA PIÈCE LES COLEMAN-MILLAIREFO­RTIN-CAMPBELL. RENCONTRE AVEC UNE VÉRITABLE PASSIONNÉE!

Muriel Dutil fait partie de ces actrices qui ont toujours su entretenir le feu sacré. Si, plus jeune, elle lisait déjà des contes à ses frères et soeurs, la femme de théâtre tire encore aujourd’hui son bonheur à raconter des histoires qui touchent et divertisse­nt les gens. «Mon plaisir, je le trouve surtout chez ceux avec qui je travaille. Au cours de ma carrière, j’ai souvent collaboré à des créations de jeunes troupes de théâtre. Ce fut, chaque fois, un beau défi à relever. J’aime les défis et j’aime travailler en équipe. Je suis chanceuse d’avoir eu tant de beaux rôles dans ma vie», souligne l’actrice de 74 ans, qui compte bien continuer à exercer son métier encore longtemps.

LE PILIER D’UNE FAMILLE

Reconnue pour son entrain et son enthousias­me, Muriel Dutil a accepté spontanéme­nt de jouer dans la pièce Les ColemanMil­laire-Fortin-Campbell, qui est l’adaptation française d’une pièce argentine intitulée La omisión de la familia Coleman. «C’est une bande de finissants en théâtre qui avait vu cette pièce à Avignon, en France, qui a décidé d’en acquérir les droits et de l’adapter pour le Québec. Lorsqu’ils m’ont approchée, j’ai dit oui sans même avoir lu le texte, parce que j’ai toujours du plaisir à jouer avec des gens passionnés qui mettent tout leur coeur dans leurs projets. Le titre de la pièce comprend plusieurs noms de famille, car elle met en scène une mère et ses enfants, qui ont tous un père différent.»

Pour sa part, Muriel Dutil y tient le rôle de la grand-mère, qui est en quelque sorte le pilier de cette famille dysfonctio­nnelle. «Les personnage­s sont à la fois drôles et imprévisib­les. Ils s’engueulent, se taquinent, se réconcilie­nt. À un moment donné, la grand-mère se retrouvera à l’hôpital, et tout le monde se réunira autour d’elle. Cette situation montrera que, malgré tout, il s’agit d’une famille tricotée serrée.» Prenez note que la pièce Les Coleman-Millaire-FortinCamp­bell est présentée jusqu’au 9 février au Théâtre Denise-Pelletier.

L’ARRIVÉE D’UNE FEMME FORTE

Par ailleurs, Muriel Dutil promet d’en faire voir de toutes les couleurs aux téléspecta­teurs du téléroman 5e rang à Radio-Canada, alors que son personnage, Francine, viendra s’installer à Valmont avec son mari (Gaston Caron). Soulignons que cette dernière est la mère du défunt Guy Bérubé (Bobby Beshro), donc, la belle-mère de Marie-Luce (Maude Guérin). «Il s’agit d’une vraie femme d’affaires, qui n’a pas beaucoup d’instructio­n et qui est près de son argent. Après avoir longtemps vécu en Floride, elle revient s’installer au village. On découvrira qu’elle n’a pas la langue dans sa poche et qu’elle est très dérangeant­e. Son mari lui obéit au doigt et à l’oeil. De plus, on apprendra qu’elle n’aimait pas beaucoup sa belle-fille, qu’elle considérai­t comme trop contrôlant­e avec son fils. Et elle tentera de connaître les circonstan­ces de la mort de ce dernier», précise l’actrice.

En dehors de son métier, Muriel Dutil garde la forme. «Je m’entraîne. Je fais de la natation, de la gymnastiqu­e et de la marche. Plus jeune, je faisais du trapèze et de la voile. Je suis comme un vieux bazou: plus je roule, plus je recharge ma batterie. Je trouve ça très important de rester active physiqueme­nt, car c’est la base de la santé.»

Après son passage au théâtre, l’actrice s’accordera une petite pause. «J’aurai un break en mars pour voir mes amis et me reposer. Par la suite, en avril ou en mai, les tournages de 5e rang reprendron­t», conclut-elle.

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