Anick Lemay: de retour avec des projets plein la tête
ANICK LEMAY REPRENDRA LES TOURNAGES DE L’ÉCHAPPÉE EN AVRIL ET NOUS POURRONS LA REVOIR DÈS LA SAISON PROCHAINE À TVA. RETOUR SUR SA DERNIÈRE ANNÉE, QUI A ÉTÉ TRÈS ÉPROUVANTE. À LIRE AUSSI: L’ENTREVUE AVEC L’AUTEURE DU TÉLÉROMAN À SUCCÈS, MICHELLE ALLEN, QUI NOUS CONFIE CE QUI ATTEND LE PERSONNAGE DE NOÉMIE FRANCOEUR À L’AUTOMNE.
La comédienne Anick Lemay est catégorique: elle ne veut pas entendre qu’elle est une battante, une courageuse, une brave, une guerrière ou qu’on lui parle de son cancer. Il n’est pas à elle. On peut lui parler du cancer, mais pas de SON cancer. Le cancer, elle l’a chassé hors d’elle. Dimanche dernier, elle a accepté d’en parler à Tout le monde en parle et encore le lendemain à Médium Large, avec Catherine Perrin. Comme elle l’a dit à Guy A. Lepage et ses invités: «Moi, j’ai l’impression d’avoir mangé une volée. Je n’ai pas l’impression de m’être battue ou débattue, ou d’avoir escaladé je ne sais quoi. Je me suis fait planter solide!» C’est le 5 mars 2018 que le diagnostic est tombé, froid, net et précis. Anick devra cesser les tournages de L’Échappée et annuler sa présence dans un théâtre d’été.
C’est à travers le magazine en ligne Urbania qu’on a appris que la vedette de L’Échappée souffrait du cancer du sein. «C’est pour ça que tu me lis, aujourd’hui. Je m’appelle Anick Lemay, j’ai 47 ans et j’ai le cancer du sein.» Deux types de cancer dans le sein gauche, et un troisième type dans le sein droit. Ce qui est excessivement rare. La comédienne de 47 ans a donc dû subir une mastectomie complète le 11 avril. Ses médecins ont craint un moment que sa colonne vertébrale soit aussi atteinte. Si tel avait été le cas, Anick n’aurait pu être opérée.
SANS BRAD PITT
Elle a eu ces mots inouïs dans sa deuxième chronique: «T’as jamais vu une fille aussi heureuse de perdre ses deux seins. Jamais. [...] Je pense à toutes les Angie de ce monde et je souris. Elles se sont reconstruites. J’y arriverai aussi. Sans Brad Pitt.» Même dans l’épreuve, le sens de l’humour et la plume de l’écrivaine conservent leur force et leur pouvoir d’attraction. Anick a eu l’humilité de livrer sa vulnérabilité et son parcours à plus d’un million de personnes qui ont lu ses chroniques sur le site d’Urbania. Comme beaucoup de personnes qui ont frôlé la mort, l’urgence de vivre la ramène à l’essentiel. Elle raconte dans sa troisième chronique, comme elle l’a dit à Tout le monde en parle: «Ceux qui t’aimaient mal ou à moitié, ceux pour qui tu t’obligeais à faire des courbettes, ceux que tu ne pouvais plus sentir, ils sont tous éjectés en même temps. C’est bien fait pareil, parce que quand tu entres dans la douleur, ceux qui restent sont attachés à toi. Solidement. Les autres ne passent pas au casting.»