Échos vedettes

La Voix a changé leur vie

- PAR SAMUEL PRADIER

À RAISON D’UNE CENTAINE DE CANDIDATS PAR SAISON, LA VOIX AURA PRÉSENTÉ SON LOT DE NOUVEAUX CHANTEURS, DONT PLUSIEURS ONT RÉCEMMENT SORTI UN ALBUM, UN EP OU DES CHANSONS EN FORMAT NUMÉRIQUE, CE QUI SEMBLE DE PLUS EN PLUS LA NORME LORSQU’ON DÉBUTE DANS CETTE INDUSTRIE. PLUS D’UNE QUINZAINE D’ANCIENS CANDIDATS NOUS DONNENT DE LEURS NOUVELLES ET NOUS PARLENT DE LEURS PROJETS.

Louis-Paul Gauvreau «METALLEUX» À PLEIN TEMPS

Deux ans après avoir participé à La Voix, LouisPaul Gauvreau jouit d’une popularité qui ne se dément pas. Il se fait quotidienn­ement reconnaîtr­e dans la rue. Il faut dire qu’avec ses cheveux longs et ses prestation­s de death metal, il a impression­né pas mal de monde. «Quand j’ai participé à l’émission, je pensais que ça allait être mal accueilli par les “metalleux”, mais au contraire les gens du milieu ont tripé. Ils étaient bien contents, et j’ai eu des offres pour entrer dans des bands. Il ne faut pas oublier que j’ai interprété Stabwound, du groupe Necrophagi­st, à heure de grande écoute à TVA, la chaîne de télé grand public par excellence. C’était quand même culotté. Je pense que c’est la raison pour laquelle ma présence a été bien reçu. Deux ans plus tard, on m’en parle encore.»

Dès la fin de l’émission, Louis-Paul Gauvreau a enchaîné les collaborat­ions. «Le groupe Incandesce­nce, dont j’avais chanté L’abîme du rêve à La Voix, m’a contacté à la suite d’une chicane qu’il y a eu avec le chanteur, qui était parti. On m’a offert de le remplacer. Incandesce­nce est un groupe connu que j’écoutais quand j’étais plus jeune. Actuelleme­nt, on est en train d’enregistre­r le nouvel album du groupe, qui sera un peu différent des précédents.» Louis-Paul travaille également avec plusieurs autres groupes de metal, en plus de préparer un album solo pour le printemps. Il a donné un avant-goût de ce disque en sortant la chanson Frozen Steel l’automne dernier, sur les plateforme­s numériques. «Ce sera un album de metal progressif composé de chansons qui ont été écrites il y a plusieurs années par Marc-Antoine St-Onge et moi-même. À la suite de l’émission, j’ai été contacté par des producteur­s qui ont décidé de faire un album avec moi. Ce sera quand même accessible, et ça devrait plaire autant aux fans de metal qu’au grand public.»

Vu son emploi du temps chargé, Louis-Paul a mis ses études sur la glace pour le moment. «Il y a plein de choses qui m’arrivent. J’ai un TDA et j’ai du mal à me concentrer sur une chose. Je fais donc une étape à la fois pour finir les albums avec mes bands et mon projet solo. Il faut aussi que je finance mes projets, ce qui demande beaucoup d’argent, donc j’ai en plus une job de 40 heures par semaine.» Vivre de la musique dans le milieu du metal n’est pas forcément facile au Québec, même si on multiplie les collaborat­ions. «Le metal, on fait ça pour la cause, pour faire triper le monde. Actuelleme­nt, ça ne nous coûte rien, car tout ce qu’on investit nous revient, mais on ne fait pas d’argent. C’est un super hobby, très le fun, mais c’est difficile de s’en sortir.» Le chanteur confirme également être toujours en contact avec son ancienne coach, Isabelle Boulay. «On se texte de temps en temps. Quand je lui parle, je sens que ce n’est pas juste par politesse; elle est intéressée par ce que je fais. J’ai aussi gardé contact avec Paul Daraîche, c’est un super bon gars.»

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