Fini janvier, vite février…
Ça y est, le mois de janvier est derrière nous. Parce qu’au Québec, on le sait, les mois les plus redoutables sont janvier et février, du moins pour moi. Certains diront le contraire, mais la plupart des gens de mon âge en ont assez de l’hiver québécois, de ses bourrasques de neige et de ses grandes périodes de froid intense. «Il me semble que la misère serait moins pénible au soleil», chantait Aznavour, et je le pense aussi. Non pas que je sois dans la misère, mais l’hiver me cause des misères. Fatigué de mettre mon gros manteau, de chercher mes gants, mon chapeau, mon foulard, d’essuyer mes lunettes pleines de buée chaque fois que j’entre dans une maison chaude en revenant de pelleter mon entrée. Fatigué de ne pas profiter de ma terrasse, de la piscine de mon fils avec mes petits-enfants, de mon ponton sur la rivière Richelieu, du golf de Bromont ou tout simplement de l’été dans Charlevoix.
En ce moment, je pense aux snowbirds quelque part dans le Sud. Ils ont compris depuis longtemps que l’été existe ailleurs, même en hiver. Mais comme plusieurs, je ne peux passer mes hivers en Floride ou en Arizona parce que je suis encore actif au travail et que j’aime ce que je fais. Je vais donc encore devoir résister à février et mars. La bonne nouvelle, c’est que ça achève! Il me reste à trouver le reste de l’hiver intéressant. Il y a bien sûr les incontournables comme le Carnaval de Québec du 8 au 17 février ou son Tournoi international de Hockey pee-wee du 13 au 24 février, sans oublier la Saint-Valentin le 14. Ce week-end, le vendredi 1er par exemple, Lise Dion présente son nouveau spectacle au Palace, à Granby; Véronique DiCaire sera au Zénith de Saint-Eustache; Katherine Levac, elle, sera à la salle Odyssée de Gatineau, alors que P-A Méthot se produira au St-Denis à Montréal. On présentera aussi Fred Pellerin au Théâtre Gilles-Vigneault à SaintJérôme et Jérémy Demay à Donnacona. Pour les nostalgiques du Big Bazar, comme moi, Michel Fugain présentera une causerie musicale à 20 h, à la salle J. Antonio-Thompson, tandis que le chanteur Loud performera devant ses fans à l’Amphithéâtre Cogeco à 21 h, ce vendredi, tout ça à Trois-Rivières. Vous voyez comme la liste de suggestions est longue… On n’a que l’embarras du choix pour que l’hiver passe vite... mais c’est quand même l’hiver!
Mario, cesse de te plaindre... OK, j’arrête! Je sais, c’est pas drôle d’entendre ça quand on est des amateurs de ski, de pêche blanche ou de motoneige à -40 °C. Eux, ils aiment ça, l’hiver. Eh bien, tant mieux pour eux! Moi, les dernières fois où j’ai apprécié l’hiver, c’était en 1955, à l’âge de quatre ans, lorsque mon père me promenait en traîneau; j’étais bien assis, emmitouflé dans des couvertures chaudes à souhait, sur les trottoirs enneigés du village de LonguePointe dans l’est de Montréal, où je suis né. Ou encore à Noël, à la sortie de la messe de minuit, parce que c’était magique à l’époque… Aujourd’hui, la magie a disparu, elle a fait place à la nostalgie. Mais laissez-moi quand même rêver. Si c’est une façon de passer l’hiver, alors je rêve! Je rêve de palmiers, de pina colada, de plage blanche, de vent chaud du Sud, de promenade en décapotable, de baignade dans la mer, de cigares cubains, de lunettes fumées, de soupers en tête-à-tête sur une terrasse en admirant un magnifique coucher de soleil! Zzzz... Hein? Quoi? Oh! pardon, je rêvais!!!