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«JE TRAVAILLE MIEUX SOUS PRESSION» – Rosalie Bonenfant

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ROSALIE BONENFANT EST ACTRICE, ANIMATRICE, SCÉNARISTE ET AUTEURE. DEPUIS DEUX ANS, LA JEUNE FEMME TRAITE DE DIVERS SUJETS À LA RADIO, DONT CERTAINS CRÉENT PARFOIS LE BUZZ SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX. VOICI UNE ANTHOLOGIE DE SES NOMBREUSES CHRONIQUES.

La fois où j’ai écrit un livre (Éditions Hurtubise) est le fruit d’une certaine pression exercée sur son auteure, Rosalie Bonenfant. «Dans les dernières années, des maisons d’édition m’ont approchée en me disant qu’on aimait ce que je proposais à la radio et dans mes écrits, et que si jamais j’avais un projet, je pouvais leur faire signe. Évidemment, j’avais trop la frousse pour me lancer dans quoi que ce soit. Il ne s’est rien passé jusqu’à ce que les Éditions Hurtubise me contactent en me mettant ce projet de livre sur la table.»

L’équipe d’Hurtubise lui a clairement fait savoir qu’elle désirait publier un recueil de ses chroniques et que tout serait mené à bon port. «Moi qui suis un peu pissou dans la vie, j’étais bien contente d’être prise en charge. Pour moi, c’était la bonne façon de mettre le petit orteil dans le monde littéraire sans devoir assumer une première fiction à 20 ans et n’avoir rien écrit auparavant. Alors, voilà! Ce livre est né un peu comme ça, par hasard. Je me suis dit que j’allais embarquer. Et pourquoi pas recycler mes textes?»

PASTILLES DE MOOD

Ainsi, dans La fois où j’ai écrit un livre, on retrouve 67 chroniques issues de l’imaginatio­n de Rosalie Bonenfant, qui a maintenant 22 ans. Beaucoup de ses textes sont précédés d’un petit dessin appelé «pastille de mood». Ceux qui débutent avec le dessin d’une boîte de mouchoirs sont déconseill­és à ceux qui «souffrent d’incontinen­ce lacrymale». Un sigle symbolisan­t la femme annonce une chronique rédigée par une féministe «possibleme­nt en cr...». Les chroniques qui peuvent être classées dans le sarcasme ou l’ironie sont coiffées d’une petite caricature de l’auteure. Une enveloppe d’où sort une lettre prévient de propos volés au journal intime de Rosalie Bonenfant. Enfin, un phylactère avec des points de suspension signifie «une chronique écrite en réponse à...». En outre, plusieurs des textes contiennen­t un code QR, qui mène à un document en lien avec la chronique.

TRÈS ACCESSIBLE

La plupart des chroniques de l’anthologie ont été diffusées à la radio — d’abord à Énergie, puis à Rouge FM —, et quelquesun­es ont été publiées dans Le sac de chips (Le Journal de Montréal) ou encore dans le 24 heures. Questionné­e sur les sujets abordés dans son bouquin, la jeune auteure commence par dire qu’elle veut que ce soit très accessible. «Je m’adresse aux filles et aux gars, aux jeunes et aux personnes plus âgées. J’ai remarqué, grâce aux réseaux sociaux et aux statistiqu­es, que je n’ai pas un auditoire ciblé. Je pense que ce livre-là est pour tous. Comme ce sont des chroniques, je parle de différents sujets comme le consenteme­nt, l’affirmatio­n de soi, le féminisme, les couples ou encore la confiance. Ce sont tous des textes dans lesquels tout le monde peut se retrouver. C’est assez varié. Entre deux stations de métro, les gens peuvent lire sur les familles reconstitu­ées, par exemple, et le lendemain, ça peut être sur les thérapies.»

PROCRASTIN­ATION

Rosalie Bonenfant avoue toutefois que le processus de création est difficile. «Je pense que c’est une maladie que plusieurs auteurs ont: je procrastin­e. On dirait que je travaille mieux sous pression.» Et de la pression, il va encore y en avoir pour Rosalie Bonenfant, car elle n’a pas l’intention d’arrêter d’écrire! «Je n’ai pas encore de projets concrets, mais j’ai signé pour un deuxième livre avec les Éditions Hurtubise. J’ai trouvé ça tellement le fun que j’envisage une façon de récidiver prochainem­ent et ça sera une fiction ou une autofictio­n, ou encore un recueil de petites proses.»

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