Marc Fournier: sorti de l’anonymat grâce à District 31
AU PETIT ÉCRAN, LES MÉCHANTS AJOUTENT TOUJOURS UNE BONNE DOSE DE PIQUANT AUX INTRIGUES ET SONT À LA BASE DE NOMBREUX REBONDISSEMENTS. YVES JACOB DANS DISTRICT 31 FIGURE PARMI CES PERSONNAGES BAVEUX, FENDANTS ET ANTIPATHIQUES QUE LE PUBLIC AIME TANT DÉTESTER. RENCONTRE AVEC MARC FOURNIER, UN COMÉDIEN CHARMANT QUI ADORE SE GLISSER DANS LA PEAU D’UN VILAIN.
Sympathique, volubile, drôle et bon vivant, Marc Fournier est tout le contraire de l’irritant Yves Jacob dans District 31. «J’ai tellement de fun à camper ce personnage-là! Yves Jacob est condescendant et baveux, mais c’est un bon enquêteur aux affaires internes. Son travail n’est pas facile! D’un côté, il y a les dirigeants de la police avec leur agenda politique, de l’autre, les policiers sur le terrain qui essaient de mener leurs enquêtes du mieux qu’ils peuvent. Jacob n’est apprécié ni des uns ni des autres; il se retrouve pris entre l’arbre et l’écorce! En tant que comédien, je dois le défendre, comprendre ses motivations, et non le juger! Yves Jacob ne se lève pas le matin en se disant: “Je vais faire chier du monde!” Il veut bien faire sa job, un point c’est tout.»
DROIT, MUSIQUE ET JEU
Après des études de droit et une carrière dans la musique, Marc Fournier est devenu comédien vers l’âge de 30 ans. Auparavant abonné aux seconds rôles, il est sorti de l’anonymat grâce au personnage d’Yves Jacob. «C’est quand même ironique que je m’illustre à travers un méchant, parce que j’haïs la chicane! (rires) D’ailleurs, c’est en bonne partie pour cette raison que j’ai quitté le droit, après seulement six mois de pratique. L’idée de passer mes journées à régler des conflits ne m’enchantait pas du tout. J’ai donc tout lâché pour partir en tournée avec mon groupe rock Féroce F.E.T.A.!» révèle le comédien au cheminement peu ordinaire.
«D’aussi loin que je me souvienne, je n’ai jamais pu être mis dans une seule case. Au secondaire, je jouais au football, je faisais aussi du théâtre et de la pastorale. J’étais curieux, je voulais tout essayer, et je suis encore comme ça aujourd’hui! C’est sûrement pour cette raison que j’aime autant le métier de comédien. Ça me permet d’être à la fois avocat, ouvrier, médecin, policier...»
CONSTRUCTION ET MASSOTHÉRAPIE
Lorsqu’il n’est pas sur le plateau de District 31, Marc Fournier s’adonne à une autre de ses passions: la construction. «Depuis janvier, je donne un coup de main à mon ami le musicien David Portelance, qui prend des contrats de rénovation dans ses temps libres. Aujourd’hui, je campe Yves Jacob. Demain, je mettrai ma ceinture d’outils et j’aiderai mon grand chum à rénover un appartement. Je suis aussi massothérapeute au studio de yoga de ma blonde, Le yoga du coin, à Longueuil. J’ai un horaire tout à fait schizophrénique, mais ça me plaît. (rires) Je ne suis pas fait pour faire du bureau de 9 h à 17 h. Mon père a été opticien toute sa vie, comme son père avant lui. Moi, j’ai toujours su que je ne pourrais pas me contenter d’un seul et unique métier!»
VIE DE FAMILLE
Papa de deux enfants, Zoélie, 14 ans, et Victor, 10 ans, Marc Fournier place la vie de famille au coeur de son emploi du temps. «Ma fille a hérité de mes gènes artistiques. Elle a campé quelques rôles au petit écran, dont Pascaline, la fille de Catherine Proulx-Lemay dans Unité 9. Elle continue de passer des auditions, mais, ces jours-ci, elle tripe sur la danse. D’ailleurs, dans quelques semaines, elle ira suivre un séminaire à Los Angeles avec la troupe de danse de son école. Elle a aussi un talent pour la création de vêtements. Les costumes qu’elle fabrique pour l’événement ComiCon sont à couper le souffle!»
Marc passe aussi beaucoup de temps sur les bancs d’arénas. «Line, mon amoureuse, et moi, on n’était pas convaincus de vouloir plonger dans l’univers du hockey. Mais notre fils, Victor, est tellement passionné par ce sport que nous n’avons pas eu le choix! (rires) Sérieusement, je ne le regrette pas. C’est fou ce que les jeunes peuvent accomplir lorsqu’ils y mettent tout leur coeur. Je me sens privilégié d’accompagner mes enfants dans leurs passions», conclut le comédien, touche-à-tout et papa.