Michel Mpambara: honoré de faire partie d’un projet
IL Y A PLUS D’UN AN, L’HUMORISTE MICHEL MPAMBARA A PARTICIPÉ À UNE RÉSIDENCE D’ÉCRITURE AVEC UN COLLECTIF D’AUTEURS. CE PROJET A DONNÉ NAISSANCE AU RECUEIL LES NOUVELLES DE LA RIVIÈRE NOIRE.
POUR L’OCCASION, L’HUMORISTE A PONDU UNE HISTOIRE D’AMOUR OÙ LE PERSONNAGE EST AUX PRISES AVEC DES TROUBLES PSYCHIQUES.
Imaginez neuf auteurs rassemblés pour une résidence d’écriture de sept jours au Studio B-12 de Valcourt, qui appartient à Louis-Armand Bombardier, fier descendant de Joseph-Armand. Michel Mpambara a pris part à cette aventure littéraire en septembre 2017. Le fruit de ce stage a été le recueil Les nouvelles de la rivière noire, paru à l’automne 2018 chez QuébecAmérique. C’est son amie Véronique Marcotte, directrice artistique du projet, qui l’a approché pour qu’il soit membre du collectif d’écrivains de cette première édition. L’humoriste a fait la connaissance de Véronique par l’entremise de ses amis, l’acteur Normand D’Amour et sa conjointe, Pascale Montreuil.
EN BONNE COMPAGNIE
D’abord hésitant, Michel Mpambara a fini par accepter cette proposition. «Je voulais faire partie du projet d’écriture, mais il y avait des raisons dans ma vie privée qui faisaient que j’hésitais à embarquer. Mais quand je suis allé au chalet, c’était magique. J’avais l’impression d’être dans un camp étudiant. Il y a eu une belle chimie entre nous tous. Comme j’étais avec des auteurs, dont Ghislain Taschereau qui est mon idole, je voulais faire partie de la gang et leur raconter des anecdotes intéressantes. Ç’a été une expérience extraordinaire! J’ai été honoré, et c’est une réelle chance qu’on m’a donnée de faire partie de ce projet», raconte l’humoriste qui a bien fait rire ses comparses durant la semaine. Parmi les membres de ce collectif, mentionnons Patrick Senécal et Mouffe.
INSPIRÉ PAR SON VÉCU
Même s’il n’en était pas à sa première expérience d’écriture, rédiger sa nouvelle n’a pas été une mince tâche. «Avant de faire partie du projet, je ne savais pas sur quoi j’allais écrire.» Tous les auteurs avaient comme contrainte d’intégrer un objet trouvé sur les lieux. Pour sa part, Michel a choisi une tige en métal. Un Noir se noie dans la rivière noire!, raconte l’histoire de Diogène, un jeune homme du Burundi, qui a quitté son pays natal pour venir étudier en génie à l’École polytechnique de Montréal. Alors qu’il s’apprête à passer une entrevue dans une firme d’ingénierie, il décide, une semaine avant cette importante rencontre, de suivre l’entraînement psychique préconisé par le grand marabout du Bujumbura. Or son expérience le mène à l’hôpital psychiatrique. Là, il rencontre Sophie, une autre patiente, dont il tombera amoureux. De sa rencontre avec elle naîtront d’autres aventures.
«C’est une petite histoire d’amour cute», explique l’auteur qui s’est inspiré de son vécu personnel pour teinter son récit, alors que son personnage est aux prises avec des troubles psychiques. Rappelons que l’artiste a reçu un diagnostic de bipolarité il y a plusieurs années. Celui qui avait coécrit avec François Avard le livre Mpambara, y a trop de blanc au Québec, tiré de son spectacle du même nom, aimerait bien de nouveau vivre l’expérience. «Avec le temps, je me rends compte que j’ai tellement de plaisir à écrire», dit-il.
DE RETOUR SUR SCÈNE
En juillet dernier, Michel Mpambara a participé à Juste pour rire avec son spectacle Mpambara dans l’embarras du choix et est actuellement à la recherche d’un producteur de spectacles pour diffuser son prochain one man show dans lequel il compte parler d’anecdotes sur sa famille. «Je veux rendre hommage à ma mère. Mon père est mort quand j’avais trois ans et demi et elle était toujours amoureuse de lui. Ma mère a eu quatre enfants et elle m’a appris l’amour et le respect.»