Échos vedettes

Émilie Bierre: apprendre à se connaître

DANS LE FILM UNE COLONIE, ÉMILIE BIERRE CAMPE MYLIA, LE RÔLE PRINCIPAL POUR LEQUEL ELLE A REMPORTÉ UN PRIX D’INTERPRÉTA­TION. TOUT COMME SON PERSONNAGE, LA COMÉDIENNE EST UNE ADOLESCENT­E QUI APPREND À SE CONNAÎTRE.

- FRANCIS BOLDUC

Une colonie, le premier long métrage de la cinéaste Geneviève Dulude-De Celles, prend l’affiche sur les grands écrans québécois le 1er février. Émilie Bierre y tient le rôle d’une adolescent­e qui est dans une quête. «En résumé, le film raconte l’histoire d’une jeune fille de 12 ans qui se prénomme Mylia. Elle s’apprête à faire son entrée à l’école secondaire. Elle est assez timide et n’a pas beaucoup confiance en elle. Mylia sera marquée par certains personnage­s et par sa petite soeur, Camille (Irlande Côté), qui est aussi sa meilleure amie. Toutefois, Mylia se détachera un peu d’elle pour aller vers les gens “cools” afin de s’intégrer», raconte la jeune actrice avec beaucoup d’entrain. Cette Mylia à qui elle donne vie fera donc la connaissan­ce d’un certain Jimmy (Jacob WhiteduckL­avoie), un jeune marginal qui effraie l’adolescent­e. «Cette rencontre va la chambouler, parce que Jimmy assume complèteme­nt sa différence.» Il y aura aussi Jacinthe (Cassandra Gosselin Pelletier), une ado plus vieille que Mylia, qui a une personnali­té à l’opposé de celle de Jimmy. «Jacinthe et Jimmy sont deux êtres aux personnali­tés complèteme­nt différente­s qui forceront Mylia à trouver qui elle est, ce qu’elle veut devenir, et à accepter cette réalité.»

SE DÉCOUVRIR

«Je me suis vraiment reconnue en Mylia», raconte Émilie Bierre quand on la questionne sur ce qui lui a plu dans son personnage. Elle explique ensuite qu’on lui a décrit cette Mylia comme une jeune fille qui a eu certains problèmes à l’école. Émilie Bierre, on le sait, a malheureus­ement subi de l’intimidati­on. «J’ai aussi vu dans ce personnage une espèce de fragilité qui devient une grande force à la fin du film. C’est sa sensibilit­é qui rendra Mylia forte et qui la forcera à être elle-même. C’est ce qui m’a le plus touchée dans ce rôle, parce que je suis moi-même dans cette période de ma vie. J’apprends à me connaître. J’apprends à découvrir ce que j’aime et à être celle que je suis. C’est l’adolescenc­e, en fait. Ce sont toutes ces choses compliquée­s et belles qui composent cette période de la vie. Je me suis vraiment reconnue là-dedans.»

Émilie conclut en disant: «C’est un film qui est très vrai et très humain. On ramène tout à la vraie vie. On a tellement travaillé avec la réalisatri­ce pour ramener tout ça, pas nécessaire­ment à nous, mais à des choses qu’on a vues dans la vie. On a créé tout un univers pour chacun des personnage­s.»

DÉJÀ DES PRIX

Pour son travail dans le film Une colonie, Émilie Bierre s’est vu décerner le prix de la meilleure interpréta­tion à la 18e édition du Whistler Film Festival, qui s’est tenue du 29 novembre au 2 décembre derniers. «Les productric­es, la réalisatri­ce, ma mère et moi, on est allées à Whistler sans aucune attente. On allait là avec l’idée qu’on se ferait du fun.» Du plaisir, le groupe de femmes en a eu au-delà de ses espérances. En plus du prix remis à la jeune comédienne, on a couronné Geneviève Dulude-De Celles pour sa réalisatio­n, et le film a remporté les honneurs comme meilleur film canadien. Un voyage sans attentes qui valait le coup!

Au dernier Festival internatio­nal du cinéma francophon­e en Acadie, Une colonie a remporté les honneurs comme meilleur long métrage canadien de fiction. Ça se passait aussi en novembre. Auparavant, plus précisémen­t en septembre, Une colonie a été primé dans la catégorie Grand prix compétitio­n long métrage et a reçu le prix du public (long métrage canadien) au Festival de cinéma de la ville de Québec.

Le film a aussi été sélectionn­é à la Berlinale, le Festival internatio­nal du film de Berlin, qui se tiendra du 7 au 17 février. «On s’en va là-bas en grosse gang.» Des attentes? «Pour de vrai, pas tant!»

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