Marina Orsini: nouvelles révélations sur le passé d’Anémone
ANÉMONE ACCEPTE ENFIN DE RENCONTER UN DÉTECTIVE PRIVÉ. TOUTEFOIS, ELLE EST IRRITÉE PAR CERTAINES DE SES QUESTIONS. AVAIT-ELLE RAISON DE REDOUTER CETTE RENCONTRE? LA MÈRE DE FAMILLE FAIT DE NOUVELLES RÉVÉLATIONS SURPRENANTES SUR CLAUDIO, SON DÉFUNT MARI. MARINA ORSINI EXPLIQUE EN QUOI SON PERSONNAGE N’EST PAS AU BOUT DE SES PEINES.
Anémone accepte enfin de rencontrer le détective privé que Lise lui a recommandé. Qu’est-ce qui l’a convaincue?
Elle a finalement accepté de rencontrer le détective (Benoît Drouin-Germain) pour différentes raisons. D’abord, elle n’a jamais oublié ses premiers enfants, même si elle les a abandonnés il y a presque 30 ans. Maintenant qu’elle sait qu’ils ont une chance sur deux d’être atteints de la maladie, elle se sent comme une obligation de les aviser, par amour, mais aussi par instinct maternel. Maintenant que ça concerne leur propre destin, elle n’a plus vraiment le choix. C’est vraiment comme si la vie la poussait malgré elle à reprendre contact avec eux.
Anémone est évidemment très craintive à l’idée de les retrouver. A-t-elle peur de leur réaction ou est-ce plutôt l’idée de revoir Ron (Vincent Gratton) qui la terrifie?
Elle a peur de tout ça. C’est immense ce qu’elle vit! Ce n’est pas simple de revenir dans la vie de personnes que tu as abandonnées. C’est certain qu’elle appréhende la réaction de ses trois premiers enfants, qui la croient morte depuis si longtemps. Des vies ont été détruites, et ses enfants ont réussi à survivre et à se créer une identité. Elle a beaucoup d’explications à donner, et on va découvrir qu’elle a beaucoup plus de raisons de s’être sauvée que celles qu’on connaît déjà.
Comment se déroule la rencontre avec le détective?
Il y a quelques frictions. Il pose beaucoup de questions et certaines ne font pas l’affaire d’Anémone. C’est toujours délicat d’aborder son passé avec elle. C’est compliqué et très chargé émotionnellement. Dans cet épisode, Anémone souligne aussi l’anniversaire du décès de Claudio. Le connaîtrons-nous davantage au fil des épisodes?
Oui, c’est certain. On apprend que ça fait un an et demi jour pour jour que Claudio est mort. Elle est toujours en deuil, et avec l’arrivée de la maladie, toute sa vie est chamboulée. Elle a besoin de se libérer, et c’est ce qu’elle va faire dans cet épisode en se confiant à Émilien (Patrice Godin).
Avec la maladie de leur mère, les enfants doutent toujours de ce qu’Anémone leur dit. Cela créera-t-il des frictions dans la famille?
Oui, mais il faut les comprendre. Ils sont habités par la peur. Ils sont évidemment inquiets pour leur mère, mais aussi pour eux-mêmes puisqu’ils sont maintenant directement concernés. L’alzheimer va teinter l’existence de tous les personnages tout au long de la série. La santé d’Anémone va continuer de décliner, mais graduellement, et tout son entourage est craintif.
Avez-vous rencontré des gens atteints de la maladie pour mieux la comprendre?
Oui, c’était très important pour moi. J’ai rencontré une femme de 48 ans qui souffre de la maladie depuis maintenant trois ans. Je savais que ça dégringolait plus rapidement pour ceux qui en sont atteints jeunes, mais cette femme réussit encore à fonctionner. J’ai aussi rencontré un spécialiste qui étudie la maladie depuis environ 50 ans, et il m’a expliqué que chaque personne atteinte de l’alzheimer avait sa propre histoire. Les effets ne sont pas les mêmes pour tous.
Quel est le plus grand défi pour vous dans l’interprétation de ce rôle?
Il y en a plusieurs! Ce rôle est de loin le plus grand défi auquel j’ai fait face jusqu’à maintenant dans ma carrière d’actrice. Mais les scènes où Anémone vit une poussée de la maladie sont les plus compliquées. Comment dois-je jouer ça? À quelle intensité? L’autrice Chantale Cadieux écrit beaucoup de détails dans le scénario, mais j’ai de longues discussions avec la réalisatrice Brigitte Couture avant le tournage de ces scènes. On décide ensemble de la façon dont on tournera la scène. Cela dit, c’est un terrain de jeu formidable pour une actrice.