La Voix: les confidences de Kelly-Ann Martin
KELLY-ANN MARTIN 22 ans, Repentigny
ENFANT VEDETTE, KELLY-ANN MARTIN A PU S’INITIER AUX JOIES DU MÉTIER EN PARTICIPANT À PLUSIEURS GROS PROJETS. MAIS L’ADOLESCENCE A ÉTÉ PLUS DIFFICILE, EN RAISON D’UNE REMISE EN QUESTION SUR SES GOÛTS ET SON ENVIE DE FAIRE DE LA MUSIQUE. SA PRÉSENCE À LA VOIX MARQUE UN RENOUVEAU, LA REDÉCOUVERTE DE SA PASSION ET DE SON PLAISIR DE CHANTER POUR LE PUBLIC.
Kelly-Ann, pourquoi avez-vous souhaité participer à La Voix cette année?
J’ai déjà tenté ma chance aux préauditions à plusieurs reprises. J’y suis allée chaque saison depuis la deuxième année de l’émission. J’avais alors 16 ans. À cette époque, les juges ont peut-être vu que je n’avais pas la maturité pour faire une émission de cette importance. Je pense même que si ça avait fonctionné avant, je n’aurais pas été prête. C’est finalement un service que la production m’a rendu. Cette saison, je me sens prête à 100 % pour ce qui peut m’arriver en sortant de cette aventure.
Vous avez pourtant eu pas mal d’expériences dans le milieu de la musique quand vous étiez plus jeune. Comment tout a-t-il commencé pour vous?
J’ai d’abord participé à L’école des fans. C’est là que tout a commencé. Je pense que j’ai juste eu de la chance. Ensuite, on m’a appelée pour passer une audition pour le spectacle Décembre de Québec Issime. La pianiste de L’école des fans m’a aussi contactée pour participer à un album pour enfants (Frimousse). Je pense que je n’étais pas meilleure qu’une autre, mais j’ai eu la chance de me faire remarquer. J’ai aussi chanté avec Céline Dion lors d’un spectacle-bénéfice de l’hôpital Sainte-Justine.
Que s’est-il passé ensuite?
Après avoir vécu ces expériences, tout s’est arrêté. À partir de l’âge de 12 ans, il y a eu toute une période où il ne s’est plus rien passé. En participant aux auditions à l’aveugle de La Voix, je me suis vraiment rendu compte que c’est ce que je voulais faire dans la vie. J’avais oublié à quel point j’aimais faire ça, et que c’est làdedans que je me sens le mieux.
Avez-vous vraiment eu l’impression que tout était fini?
Tout à fait, j’avais vraiment l’impression que ma carrière était finie. Je passais des auditions partout et ça ne fonctionnait jamais. J’étais tellement habituée que tout marche, que tout aille bien pour moi quand j’étais plus jeune. Je me suis ramassée à un point où plus rien ne fonctionnait. Je me suis remise en question jusqu’à me demander si j’étais assez bonne pour faire ce métier-là. C’était comme si mon rêve d’être
chanteuse s’écroulait petit à petit. Je me suis même convaincue que ce n’était pas vraiment ça que je voulais faire, et je me suis intéressée à d’autres domaines, comme le théâtre et l’animation. Mais en allant à La Voix, tout est revenu. Je me suis vite rappelé combien je suis bien et heureuse quand je suis sur scène.
Pourquoi avoir choisi Marc Dupré comme coach? En fait, j’étais tellement dans ma chanson lors de l’audition à l’aveugle que je n’ai pas réalisé sur le coup que deux chaises s’étaient retournées. Je n’ai pris conscience que j’étais réellement à La Voix qu’à la fin de ma prestation. Je ne m’attendais pas à ça. Avant l’audition, je m’étais dit que j’irais avec Marc Dupré ou Lara Fabian. Mais quand j’ai constaté qu’Éric Lapointe s’était retourné, j’ai beaucoup hésité. J’avais réellement envie d’aller voir ce qu’il pourrait m’apporter. Finalement, j’ai choisi Marc parce que je savais qu’il pourrait lui aussi me faire sortir de ma zone de confort. Qu’attendez-vous de cette participation à La Voix?
Je souhaite acquérir de l’expérience, avoir des conseils et apprendre des choses de la part des coachs, mais aussi des musiciens avec lesquels on travaille, et des autres candidats aussi. J’espère pouvoir en sortir grandie et avoir encore plus d’éléments dans mon bagage. Je veux pouvoir me dire que ça m’a apporté quelque chose pour ce qui est de mes capacités vocales et de mes connaissances musicales. Je veux aussi vivre une expérience unique que je ne pourrai plus jamais revivre dans ma vie.